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Rabat : Un nouveau cimetière pour les VIP de la capitale ?

Les morts ne sont pas traités sur le même pied d’égalité. A Rabat, il y a le cimetière des riches et ceux des pauvres. Le premier connaît des problèmes d’espace alors que la demande est de plus en plus grande. Le remède consiste, selon un élu local, à construire une nécropole exclusivement réservée aux VIP.

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Un cimetière pour les VIP de la capitale, c’est tout sauf une idée farfelue ou un poisson d’avril avant l’heure. Au contraire, c’est la proposition très sérieuse d’un élu, membre du Mouvement populaire, faite à l’occasion de la tenue de la session extraordinaire de la mairie de Rabat.

Pour ce conseiller, la nécropole Chouhada (Martyrs), réservée aux dignitaires du régime et des personnalités très connues au Maroc, est sur le point d’être saturée. Du coup, explique-t-il, il est urgent de trouver un autre lieu où reposeront en paix, les âmes de cette catégorie de Marocains loin du reste du commun des mortels.

Le cimetière Chouhada est situé en face de la plage de Rabat, tout près du siège du Conseil national des droits de l’Homme. Il est à une centaine de mètres de l’ancienne et sinistrement célèbre prison Laâlou et non loin du monument des Oudayas. Chouhada abrite, depuis des années, les tombeaux d’anciens ministres comme Driss Basri, le général Dlimi, Allal El Fassi (le fondateur de l'Istiqlal), Abdessalam Yassine (le guide d'Al Adl wal Ihssane) ou encore Hassan El Amrani, l’ancien wali de Rabat décédé tout récemment, le 4 janvier 2014.

Crise des cimetières à Rabat

Mais dans la capitale, le cimetière Chouhada n'est pas le seul a poser problème. Celui appelé Esseddik, relevant de l’arrondissement El Youssoufia, dédié aux pauvres et aux démunis de Rabat, connaît lui aussi des soucis d'espace. Les solutions bricolées, telles que creuser des tombeaux dans les allées, ne peuvent plus faire illusion. La mairie a donc décidé d’exproprier un lot de terrain de 23 000 m2 en vue de l’élargissement du lieu.

Une solution à même de résoudre momentanément le problème mais qui nécessitera au moins une année avant son entrée en vigueur. En attendant, les Rbatis, dépourvus de solides soutiens à la wilaya ou au ministère de l’Intérieur, pour obtenir une place au cimetière Chouhada ou dans celui du très petit Chellah, peinent toujours à enterrer leurs proches.

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