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Grand Angle

Maroc : Veolia cède ses activités de distribution d’eau, d’assainissement et d’électricité

Veolia a décidé de se retirer des marchés de distribution d'eau, d'assinissement et d'électricité au Maroc au profit d'un fonds d'investissement international. Ceci, dans le cadre de sa stratégie de désendettement. Cependant, les problèmes d'assainissement rencontrés notamment à Rabat en 2012 laissaient croire que d'autres raisons auraient pu pousser le groupe français à partir.

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Veolia Environnement cède «environ 370 millions d'euros» de ses activités dans les concessions d'eau et d'électricité, ainsi que celles d'assainissement au Maroc au fonds d'investissement international Actis, indique le groupe dans un communiqué rendu public vendredi 8 mars. A noter que ces activités étaient jusqu’alors déléguées aux sociétés Redal à Rabat et Amendis à Tanger.

Objectif : le désendettement du groupe. Il a engagé un programme de cessions afin de réduire son niveau d’endettement devenu beaucoup trop élevé. Ainsi, cette cession participera au désendettement du groupe à hauteur de 88 millions d'euros en 2013. «Ce désengagement s'inscrit dans le cadre du recentrage géographique de Veolia Eau et de sa stratégie de développement sur des offres et activités à plus forte valeur ajoutée», précise Veolia.

Par ailleurs, le groupe français justifie le choix d’Actis pour la reprise de ses activités par le fait que ce fonds d’investissement présente une «forte valeur ajoutée pour le Maroc». Il détient une expérience de plus de 60 ans dans les pays émergents, notamment au Maghreb et en Afrique.

Des choses inavouées ?

Si Veolia s’en va pour accélérer son processus de désendettement, il faut cependant souligner que son parcours au Maroc ne s’est pas fait sans embûche. L’année dernière, les problèmes d’assainissement étaient devenus criardes à Rabat. Les sociétés qui en avaient la charge (Teqmed et Veolia) n’assuraient plus. Une source proche du management de Veolia Maroc avait clairement confié que c’était «un problème de règlement». En clair, l’Etat ne réglait pas ses factures auprès du groupe français. «Les rumeurs fustigent de partout, mais tout le monde sait ce qui se passe. Puisque c’est un sujet sensible, en rapport avec l’Etat, on ne peut pas en parler», a affirmé notre source.

Début Août dernier, le groupe français annonçait son désengagement officiel pour l’assainissement de la capitale politique du royaume. Mais le vice-président du Conseil communal de Rabat chargé de la propreté, Abdelmonaïm Madani, indiquait que la société ne maîtrise pas les moyens de travail, notamment humains, ce qui nécessitait un nouvel appel d'offres.

Veolia garde un pied-à-terre au Maroc

Toutefois, en cédant ses activités de distribution d’eau, d’assainissement et d’électricité, Veolia ne disparait pas complètement de la sphère environnementale du royaume. Selon le groupe, il «restera dans les prestations et services d'assistance technique liés à l'eau auprès de régies publiques et d'industriels, ainsi que dans les activités de construction de réseaux et d'ouvrages hydrauliques», rapporte Romandie

En outre, ce n'est pas la première fois que Véolia Environnement abandonne des activités au Maroc. En 2011, sa filiale Staréo qui assurait la gestion d'autobus à Rabat avait rompu son contrat après deux ans d'exercice. En matière de tansport urbain, Veolia n'a gardé que l'exploitation du tramway de Rabat via Veolia Transdev.

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