Les cités universitaires de Marrakech et Fès vivent à l’heure des affrontements avec les forces de l’ordre avec une répartition des rôles entre étudiants bassistes de l’extrême gauche, dans la ville ocre, et les adeptes d’Al Adl wal Ihassane dans la capitale spirituelle du royaume.
Aujourd’hui et après un calme précaire qui n’a pas trop duré, voilà que la cité universitaire Saiss de Fès renoue avec la protestation des étudiants d’Al Adl wal Ihssane. Des sources au sein de la Jamaâ avancent que les forces de l’ordre auraient violement dispersé une réunion des jeunes adlistes consacrée au débat sur les circonstances du décès d’un des leurs. Il s’agit de Mohamed Fizazi, un étudiant en 3ème année section littérature anglaise, qui a trouvé la mort, le 25 janvier dans hôpital de la ville, succombant ainsi à de graves blessures au niveau de la tête à la suite de la pénétration, le 14 janvier, de la police de la cité universitaire.
A Fès, le décès de l'étidiant Fizazi a ravivé le brasier
Depuis cette date, ce haut lieu de la contestation estudiantine au Maroc vit à l’heure d’une tension permanente. Une situation aggravée par le procès, au tribunal de première instance, de onze étudiants, dont six appartiennent au mouvement Al Adl wal Ihssane, poursuivis, notamment, pour «attroupement armé», «atteinte à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions» et «d’appartenance à une association non autorisée» . Hier, la cour a fixé, au jeudi 21 janvier, l’annonce du verdict.
A l’origine de cette série de manifestations à la cité universitaire de Fès, un sit-in, organisé le 14 janvier, par les étudiants contre ce qu’ils qualifient de «mauvaises conditions d’hébergements».
A Marrakech se sont les bassistes qui tiennent la vedette
La cité de la ville ocre a connu, hier, des heurts entre les étudiants de l’extrême gauche et les forces de l’ordre. Des affrontements qui ont dépassé le cadre de la cité pour atteindre le très populaire quartier de Daoudiate. Des informations font état de blessés dans les rangs des jeunes bassistes et la police dont un qui serait gravement atteint.
Ce matin, le calme est de retour, lentement mais sûrement en attendant la prochaine tempête. Sachant que Marrakech est habituée à ce genre d’affrontements, le dernier en date est encore récent, il remonte au 25 et 26 décembre dernier.