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Grand Angle

Face à la sécheresse structurelle au Maroc, la politique de l’eau irrigue le discours royal

La politique de l’eau est au centre de l’attention royale. Barrages, autoroutes de l’eau et stations de dessalement sont au coeur de la bataille contre la sécheresse et le stress hydrique dans lesquels s’enfonce le Maroc. A l’occasion de la 25e fête du Trône, le programme national d’irrigation et de l’eau potable a irrigué le discours royal.

Publié
Le Roi Mohammed VI lors du discours de la fête du Trône / Ph. MAP
Temps de lecture: 3'

«Dieu a fait descendre du ciel une eau par laquelle Il fait revivre la terre après sa mort.» C’est par ce verset du Saint Coran que le roi Mohammed VI a terminé son discours à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession au Trône. Un quart de siècle et pourtant la problématique de l’eau est toujours aussi prégnante dans ce royaume où le stress hydrique est devenu structurel. Il y a cent ans déjà, Theodore Steeg assénait cette phrase devenue culte : «Au Maroc, gouverner, c'est pleuvoir.» Face aux années de sécheresse successives, le Marocain ne peut plus se résigner à attendre la pluie, et au gouvernement la charge de trouver des alternatives.

Le souverain a mis au centre de son discours, «la problématique de l’eau, qui ne cesse de se complexifier du fait de la sécheresse, de l’impact du changement climatique et de la croissance naturelle de la demande». Malgré les grands chantiers, comme celui de l’autoroute de l’eau dont les études ont été réalisées il y a environ 10 ans, le Roi a pointé le «retard accusé dans la réalisation de certains projets programmés dans le cadre de la politique de l’eau». L’enjeu est vital pour le peuple marocain et notamment la population rurale qui représente pas moins de 35% de la population totale.

«Vu l’accroissement des besoins et des contraintes, Nous insistons sur l’impératif d’une mise à jour continue des leviers de la politique nationale de l’eau et sur la définition d’un objectif stratégique, quelles que soient les circonstances: garantir l’eau potable à tous les citoyens et couvrir 80% au moins des besoins d’irrigation sur tout le territoire national.»

Roi Mohammed VI

Une artère pour irriguer le centre du Maroc

L’autoroute de l’eau, projet pharaonique qui devrait mobiliser un total de 36 milliards de dirhams (environ 3,3 milliards €) d’investissements, doit permettre le transfert de plus de 860 millions de m3 des bassins excédentaires du nord vers ceux du centre du pays, sur plus de 500 kilomètres.

Pour mener à bien ce projet dont la première phase a permis de déverser de l’eau dans le bassin du Bouregreg en 2023, il faut également multiplier les barrages dans le Nord. «A cet égard, il est indispensable de parachever le programme de construction des barrages, en donnant la priorité aux projets programmés dans les régions connaissant d’importantes précipitations», a ainsi souligné le souverain. Car mettre à profit le milliard de m3 d’eau excédentaire qui se jette dans la mer, en connectant «le bassin de Oued Laou-Larache et Loukous et celui de Oued Oum Er-Rbia, en passant par les bassins Oued Sebou et Bouregreg», doit se faire sans léser les populations du Nord.

Cap sur le dessalement

Malgré cette mobilisation inédite de l’eau douce au Maroc, cela ne suffira pas. L’eau salée est également mobilisée pour l’eau potable ou les besoins d’irrigation, soit un objectif de  plus de 1,7 milliard de mètres cubes par an. «À l’horizon 2030, le Maroc pourra ainsi couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable à partir de ces stations», a déclaré le roi Mohammed VI. Il a ainsi cité le projet de «station de dessalement de Casablanca, le plus grand projet du genre en Afrique et la deuxième installation au monde qui sera alimentée à 100% en énergie propre».

Et le principal défi tient à la réalisation dans les délais, de ces projets d’énergies renouvelables. En plus de l’autoroute de l’eau, le Maroc doit déployer une autoroute électrique pour interconnecter la production des provinces du Sud vers le Centre et le Nord. Face aux retards et dysfonctionnements constatés par exemple sur certaines centrales Noor, le Roi avertit :

«Nous tenons à souligner de nouveau qu’aucune négligence, aucun retard, aucune mauvaise gestion ne sont tolérés dans une question aussi cruciale que l’eau.»

Roi Mohammed VI

Un appel à la conscience citoyenne

Si la mobilisation des ressources en eau est en chantier, le roi Mohammed VI appelle à une mobilisation des consciences des citoyens marocains. «Il est, en effet, totalement insensé de dépenser des dizaines de milliards pour la mobilisation des ressources hydriques alors que des formes de gaspillage et de mésusage de l’eau persistent.» Les autorités compétentes sont appelées «à plus de fermeté dans la protection du domaine public hydraulique, à l’opérationnalisation de la police de l’eau, à la lutte contre le phénomène d’exploitation abusive et de pompage anarchique des eaux».

Cette ambition du Maroc de limiter le stress hydrique et d’atténuer les conséquences du changement climatique, n’est pas un voeu pieux. D’autres pays ont pu le faire avec un certain succès, et le défi de l’eau dans les provinces sahariennes peut servir de pont avancé pour les autres régions du royaume. Face au succès de la station de dessalement de Dakhla, un projet d’extension a été décidé, et «le relèvement futur de la capacité de production des autres stations» est en marche. Une belle manière de signifier l’intrication entre souveraineté hydrique, souveraineté alimentaire et souveraineté territoriale.

Abdelhak38
Date : le 30 juillet 2024 à 19h50
Non ils sont 1,3 milliards en Algérie comme les m3. Attention il faudra que vous arrêtiez de glander dans les cafés et/ou à retenir les murs quand c'est 1.3 milliards de travailleurs marocains seront expulsés de l'Algerie la super hyper mega puissance économique de l'univers
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Eamses à écrit:
Attention : Si la situation continue ainsi, un million de Marocains vivant et travaillant en Algérie risquent d'être expulsés. Soyez prudents! https://algeriepart.com/la-nappe-de-lalbien-le-tresor-cache-de-lalgerie-et-son-atout-strategique-pour-lavenir/
golden eagle
Date : le 30 juillet 2024 à 19h26
Ce n'est pas bien grave, ce sont nos espions déguisés en plâtriers. Vous pouvez les torturer, les virer ou les emprisonner. Ils ont été formés pour ça. Vous ête trop nuls pour vous en rendre compte.
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Eamses à écrit:
Attention : Si la situation continue ainsi, un million de Marocains vivant et travaillant en Algérie risquent d'être expulsés. Soyez prudents! https://algeriepart.com/la-nappe-de-lalbien-le-tresor-cache-de-lalgerie-et-son-atout-strategique-pour-lavenir/
Eamses
Date : le 30 juillet 2024 à 19h14
Attention : Si la situation continue ainsi, un million de Marocains vivant et travaillant en Algérie risquent d'être expulsés. Soyez prudents! https://algeriepart.com/la-nappe-de-lalbien-le-tresor-cache-de-lalgerie-et-son-atout-strategique-pour-lavenir/
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"golden eagle" à écrit:
tebboune au siège des nations unies : l'algerie va dessaler 1 300 000 000 m3 d'eau de mer par jour Il faut être débile et con à la fois, pour sortir une ânerie pareille,devant 193 représentants et chefs d'états de la planète.. Et tu oses venir l'ouvrir ?
Eamses
Date : le 30 juillet 2024 à 19h11
Je comprends que vous êtes formatés et que vous n’êtes que des sujets, mais bon j’informe même si je sais que comme dit un proverbe de chez nous, « c’est comme celui qui enlève les puces à un chien ». https://algeriepart.com/la-nappe-de-lalbien-le-tresor-cache-de-lalgerie-et-son-atout-strategique-pour-lavenir/
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Abdelhak38 à écrit:
Le projet des 1000 hectares de tomates cerises chez toi en plein désert, vous allez l'arroser avec la pipi de Chling'riha?
rabi3a4
Date : le 30 juillet 2024 à 15h32
Le titre super kitch. Face à la sécheresse, la politique du roi irrigue ptdr
golden eagle
Date : le 30 juillet 2024 à 12h33
tebboune au siège des nations unies : l'algerie va dessaler 1 300 000 000 m3 d'eau de mer par jour Il faut être débile et con à la fois, pour sortir une ânerie pareille,devant 193 représentants et chefs d'états de la planète.. Et tu oses venir l'ouvrir ?
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Eamses à écrit:
Un appel à la conscience citoyenne alors que les conséquences de l'agriculture intensive comme pour les tomates cerises, les avocats, les piments et poivrons, la fraises … toutes destinées à l’exportation: 1. Impact Environnemental : L'utilisation excessive de pesticides et d'engrais chimiques peut mener à la pollution des sols et des eaux. Cela affecte non seulement l'écosystème local mais aussi la santé humaine. 2. Épuisement des Sols : La culture intensive peut épuiser les nutriments du sol, nécessitant une utilisation croissante de fertilisants pour maintenir les rendements. 3. Perte de Biodiversité : Les monocultures, courantes dans l'agriculture intensive, réduisent la biodiversité et augmentent la vulnérabilité aux maladies et aux parasites. 4. Usage de l'Eau : L'irrigation intensive pour des cultures comme les avocats, qui sont très gourmands en eau, peut épuiser les ressources hydriques locales, affectant d'autres usages de l'eau . 5. Conditions de Travail : La pression pour réduire les coûts et augmenter les rendements peut mener à des conditions de travail difficiles pour les ouvriers agricoles, avec des salaires bas et des conditions de sécurité parfois inadéquates.
Blagueur*
Date : le 30 juillet 2024 à 12h12
Salam, Il faudrait retenir le terme de sécurité alimentaire qui va sous-tendre la politique agricole en terme de productivité, d’efficacité, de rendement (au niveau des volumes, disponibilités, qualité, prix) nécessitant de lutter contre le stress hydrique, la pénurie d'eau, comme les pertes et fuites dans les réseaux ou encore la gabegie d'une ressource vitale en relançant la politique des barrages, voire encore encadrer une "exportation sauvage insouciante des tensions au niveau des prix intra-muros" ) . Note, j'ai remarqué, en milieu rural, que parfois les sillons produits par le labour étaient parallèles à la ligne de plus grande pente alors qu'ils devraient être perpendiculaires à cette dernière (horizontaux) pour retenir un maximum d'eau pluviale, témoignant d'un manque de savoir- faire. Ainsi les offices de mise en valeur agricole comme le ministère de l'agriculture devraient prodiguer les conseils nécessaires aux agriculteurs pour une bonne gestion, retenue et exploitation de l'eau. Par ailleurs, comme à Sidi Slimane, les réseaux d'adduction des eaux du périmètre irrigué devraient faire l'objet d'une maintenance et d'un contrôle de la police environnementale (certaines conduites seraient volontairement brisées pour pomper gratuitement et en quantité l'eau au pied du réseau). Économie, bon usage, préservation des pollutions (huile de vidange et autres produits chimiques versés dans la nature) comme des niveaux et qualité des nappes phréatiques. Le second terme à retenir serait celui d'identité dont la seule expression a une portée hautement significative en terme d'héritage culturel, traditionnel, sociétal et institutionnel..
Abdelhak38
Date : le 30 juillet 2024 à 11h25
Le projet des 1000 hectares de tomates cerises chez toi en plein désert, vous allez l'arroser avec la pipi de Chling'riha?
Citation
Eamses à écrit:
Un appel à la conscience citoyenne alors que les conséquences de l'agriculture intensive comme pour les tomates cerises, les avocats, les piments et poivrons, la fraises … toutes destinées à l’exportation: 1. Impact Environnemental : L'utilisation excessive de pesticides et d'engrais chimiques peut mener à la pollution des sols et des eaux. Cela affecte non seulement l'écosystème local mais aussi la santé humaine. 2. Épuisement des Sols : La culture intensive peut épuiser les nutriments du sol, nécessitant une utilisation croissante de fertilisants pour maintenir les rendements. 3. Perte de Biodiversité : Les monocultures, courantes dans l'agriculture intensive, réduisent la biodiversité et augmentent la vulnérabilité aux maladies et aux parasites. 4. Usage de l'Eau : L'irrigation intensive pour des cultures comme les avocats, qui sont très gourmands en eau, peut épuiser les ressources hydriques locales, affectant d'autres usages de l'eau . 5. Conditions de Travail : La pression pour réduire les coûts et augmenter les rendements peut mener à des conditions de travail difficiles pour les ouvriers agricoles, avec des salaires bas et des conditions de sécurité parfois inadéquates.
Eamses
Date : le 30 juillet 2024 à 10h42
Un appel à la conscience citoyenne alors que les conséquences de l'agriculture intensive comme pour les tomates cerises, les avocats, les piments et poivrons, la fraises … toutes destinées à l’exportation: 1. Impact Environnemental : L'utilisation excessive de pesticides et d'engrais chimiques peut mener à la pollution des sols et des eaux. Cela affecte non seulement l'écosystème local mais aussi la santé humaine. 2. Épuisement des Sols : La culture intensive peut épuiser les nutriments du sol, nécessitant une utilisation croissante de fertilisants pour maintenir les rendements. 3. Perte de Biodiversité : Les monocultures, courantes dans l'agriculture intensive, réduisent la biodiversité et augmentent la vulnérabilité aux maladies et aux parasites. 4. Usage de l'Eau : L'irrigation intensive pour des cultures comme les avocats, qui sont très gourmands en eau, peut épuiser les ressources hydriques locales, affectant d'autres usages de l'eau . 5. Conditions de Travail : La pression pour réduire les coûts et augmenter les rendements peut mener à des conditions de travail difficiles pour les ouvriers agricoles, avec des salaires bas et des conditions de sécurité parfois inadéquates.
Dernière modification le 30/07/2024 19:50
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