Menu

Grand Angle

Assassinat de Badr Bouljoihel : Le meurtrier condamné à la peine de mort

L’été dernier, l’assassinat de Badr Bouljoihel dans un parking de la côte d’Aïn Diab a secoué l’opinion publique, qui a multiplié les appels à rendre justice au doctorant âgé de 23 ans. Mardi 16 avril au soir, le conducteur identifié comme ayant roulé volontairement sur la victime a écopé de la peine capitale. En 2019, il a été condamné pour des faits similaires, où l’homicide a été qualifié d’involontaire.

Publié
DR
Temps de lecture: 3'

La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a condamné Achraf R., l’accusé principal dans l’affaire du jeune Badr, à la peine de mort. Dans la nuit de mardi à mercredi et dans le cadre du même procès, la juridiction a prononcé des peines de réclusion contre les autres mis en cause.

Le condamné à la peine capitale a été reconnu coupable de meurtre avec préméditation, précédé et accompagné d’autres actes criminels, dont une tentative de meurtre avec préméditation, une participation à un vol et un usage de violence. Par ce verdict, le tribunal se sera aligné sur le réquisitoire du ministère public, qui a insisté sur les peines maximales allant jusqu’à la peine de mort.

Accusé dans la même affaire, Amine R. a pour sa part été condamné à la perpétuité. Au cours de l’enquête, le jeune homme a prétendu avoir été au volant de la voiture ayant écrasé la victime, au lieu du principal accusé qui était réellement le conducteur. Abderrafik Z. a quant à lui écopé de 25 ans de réclusion.

Ahmed S., lui, a été condamné à 20 ans de prison. Le père du principal mis en cause, Hamid A., s’en est sorti avec une peine de 5 ans. Le prère de famille est reconnu coupable d’avoir couvert son fils et ses compères, en les conduisant à la ville de Laâyoune avant leur arrestation.

Qualifiant l’ensemble des faits de criminels et leur auteur principal de criminel également, le représentant du ministère public a soutenu que cette qualification était «évidente, au vu du contenu de la vidéo projetée à plusieurs reprises lors des audiences, en plus des autres éléments à charge».

Datée de la fin juillet 2023, la séquence filmée objet du procès montre comment Achraf R. a roulé sur la victime, après l’avoir attendue au parking d’un restaurant fast food sur la côte d’Aïn Diab. Le jeune défunt a été violemment pris à partie, avant d’être laissé pour mort.

Un récidiviste déjà condamné

L’été dernier, plusieurs internautes ont lancé le hashtag (العدالة_لبدر#) pour exprimer leur solidarité avec la famille du défunt. Doctorant à la Faculté des sciences et techniques (FST) à Mohammedia, Badr Bouljoihel, 23 ans, a été mortellement frappé durant une rixe commencée au sein du restaurant, puis écrasé par la voiture du mis en cause principal, dans le parking.

Selon les récits de son entourage, Badr dînait avec ses amis, après avoir obtenu son visa pour aller au Canada. La soirée a tourné au drame, lorsqu’une dispute a démarré entre les copains du défunt et un autre groupe de jeunes. Des agents de sécurité et des clients sont alors intervenus pour calmer les esprits. Mais à leur sortie du lieu, la victime et ses amis ont été surpris par les agresseurs qui les ont guettés.

Immédiatement après, le principal mis en cause s’est dirigé vers Laâyoune, où il a finalement été appréhendé. Tentant de brouiller les pistes, il a retiré la plaque d’immatriculation de son véhicule sur les lieux du crime, mais il a été identifié par les caméras de surveillance. Réagissant à des informations concernant une affaire antérieure, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a fait savoir qu’Achraf avait déjà été condamné par contumace pour des faits similaires.

Rendu en mars 2019 à Casablanca, un jugement en première instance a reconnu la culpabilité du concerné, dans un accident de la circulation causé par un manquement et une non-exécution de manœuvres afin de l’éviter. Le drame a entraîné un homicide qualifié d’involontaire, mais ayant fait l’objet d’un appel introduit par le ministère public.

La même année, la chambre d’appel correctionnelle de Casablanca a corroboré la condamnation en première instance, avec l’adjonction d’un an de prison ferme. L’amende pour homicide involontaire a été augmentée à 30 000 DH, avec la suspension du permis de conduire pour une durée de deux ans, à compter de la date du retrait effectif.

Article modifié le 17/04/2024 à 11h01

Medamazigh
Date : le 20 avril 2024 à 18h13
Je suis pour également, je pense qu'il y'a d'autres motifs pour laquelle la peine de mort doit être appliquée. Meurtre d'enfants ou barbares, pédophilie, ceux qui font echo de fausses nouvelles ou dénigre notre pays pour lui coller une étiquette erronée (étiquette qui finira par devenir légitime car si on répète à un humain que c'est un chien il finira par se comporter comme un chien, également trahison de la nation (notamment les étrangers ainsi que les marocains qui leurs sont complices qui se permettent de venir faire les gentils devant nous au début et finissent par nous dénigrer, nous salir et à nous cracher au visage). Observez comment sont gérés les marocains en Europe (France, Espagne, Italie, Pays bas, belgique...) ou chez les voisins (Algerie, Tunisie...). On est est vraiment les bonnes poires et ces animaux nous prennent pour des faibles sans dignité qui acceptent d'être salis sans réagir. Nous sommes tous les pères de famille droits et innocents qui ont été tirés comme du gibier par les mêmes qu'on accueille avec tapis rouge et bienveillance. Il est temps de procéder à un changement radical. La bienveillance naïve n'a plus sa place dans ce nouveau monde.
Citation
zerhouniste à écrit:
La peine de mort ne sera jamais abolie au Maroc, elle est gardée bien précieusement de côté pour éventuellement être réutilisée si la monarchie si le Roi est visé un jour par un putsch par exemple. Moi je pense qu'elle devrait être appliquée de temps en temps sur des diables humains
zerhouniste
Date : le 20 avril 2024 à 12h06
La peine de mort ne sera jamais abolie au Maroc, elle est gardée bien précieusement de côté pour éventuellement être réutilisée si la monarchie si le Roi est visé un jour par un putsch par exemple. Moi je pense qu'elle devrait être appliquée de temps en temps sur des diables humains
Medamazigh
Date : le 18 avril 2024 à 16h15
Pour une fois, bravo à la justice marocaine. Depuis le temps qu'on attend cette foutue décision finale avec leurs habituels faux ajournement de séance. On observe un ensauvagement des sociétés dans plusieurs pays de tout les continents, ne tombons pas dans le piège. Maroc terre d'amour et de paix.
Wajda80
Date : le 17 avril 2024 à 10h55
Peine meritee. Les images sont terribles et accablantes.
AL MASSIRA
Date : le 17 avril 2024 à 09h16
La peine de mort. Ce sujet va être relancé notamment sur la nécessité de sa suppression. Notre société est très divisée sur le sujet. Une majorité y reste attachée. De toute façon les condamnés ne sont jamais exécutés et restent indéfiniment dans le couloir de la mort, et ce depuis 1993.
HMIMID69
Date : le 17 avril 2024 à 06h40
On dirait des activites Sahraouis séparatistes si ce n'est pas vrai qui ne veulent que du mal au Maroc.
Dernière modification le 20/04/2024 18:13
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com