L’administration Biden n’envisage pas d’ouvrir un consulat à Dakhla. Le financement de ce projet n’est pas inscrit dans le budget 2025 de la diplomatie américaine. Une annonce faite, hier soir, par Richard R. Verma, secrétaire d'Etat adjoint à la gestion et aux ressources. «Je pense qu'une partie de la planification est encore en cours pour assurer une présence appropriée, compte tenu des conditions de sécurité», a-t-il précisé en réponse à une question sur ce sujet.
Verna est le chef des opérations du Département d'Etat et dirige les projets de modernisation, d'aide extérieure, ainsi que les questions relatives au personnel et à la stratégie. Le diplomate a également écarté tout financement d’un consulat à Al Qods-Est.
L'ouverture d’une représentation diplomatique à Dakhla devrait concrétiser la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, actée le 10 décembre 2020. Deux semaines plus tard, l’ex-ambassadeur américain à Rabat, David T. Fischer, inaugurait le poste de présence virtuelle américaine dans la province.
De son côté, l’ancien sous-secrétaire d'Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Schenker, avait visité Dakhla le 9 janvier 2021 où il avait coprésidé avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, un meeting politique.
Après le départ de Donald Trump de la Maison Blanche, le 20 janvier 2021, le président Biden a dû faire face à une opposition pour lancer le projet. Des sénateurs avaient même interdit au Département d’Etat de puiser dans ses ressources financières pour la construction d’une représentation diplomatique des Etats-Unis à Dakhla.