Après la conférence de presse du président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, lors de sa visite au Maroc, son exécutif est revenu sur les détails des 45 milliards d’euros d’investissements annoncés, interprété en Espagne comme une dépense directe. Ce montant se réfère aux investissements marocains et non espagnols, écrit jeudi El Independiente. Ils concernent des contrats pour lesquels les entreprises du royaume ibérique peuvent soumissionner, mais ils ne représentent pas une dépense financière directe de la part de l’Espagne, a ajouté la même source.
Pedro Sánchez a précédemment souligné la croissance du commerce et des investissements entre les deux pays, mentionnant qu’en 2022, les échanges commerciaux dépassaient les 20 milliards d’euros. «Au-delà de cette évolution très positive, l’Espagne se positionne comme un investisseur de référence au Maroc, avec des investissements publics prévus d’environ 45 milliards d’euros jusqu’en 2050», avait-il dit.
Cette déclaration a été interprétée comme un engagement de l’Espagne à investir 45 MM€ au Maroc, ce qui n’est pas le cas, selon les sources gouvernementales espagnoles citées par El Independiente. Il s’agit plutôt des investissements marocains négociés lors de la réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc, tenue à Rabat l’année dernière, pour la modernisation de l’économie et des infrastructures du pays d’ici 2050.
«C’est le Maroc qui investit 45 milliards d’euros dans ses propres infrastructures, et ce sont nos entreprises qui sont en compétition pour ces contrats. C’est pour cela que Sánchez s’est rendu au Maroc», a écrit jeudi le ministre espagnol des Transports et de la mobilité durable, Oscar Puente.
Lors de sa visite au Maroc, le 21 février 2024, Sánchez a été reçu par le roi Mohammed VI. Il s’agit de la cinquième visite du Premier ministre espagnol au royaume, depuis son premier mandat entamé en 2018.