Après la réaction de sa représentation à Alger, le secrétariat général du Polisario a pris le relais pour dénoncer officiellement les pays ayant adhéré à l’initiative lancée par le roi Mohammed VI, et qui facilite l'accès des Etats du Sahel à l’Atlantique.
Le mouvement séparatiste les accuse de «s’être vendus au Maroc», soulignant que «la politique de Rabat consiste toujours à acheter les personnes et à vendre des illusions pour sortir de son isolement». Le Polisario estime, dans un communiqué, que «la dernière rencontre» de Marrakech aurait été vouée «à l’échec», soulignant qu’elle intervient «en contradiction avec la logique géographique et historique et reflète l'échec du projet d'expansion et l'imposition du fait accompli» dans la région.
Lundi, un haut cadre de la représentation du Polisario à Alger a réduit la réunion de Marrakech à «une manœuvre qui vise à faire de l'ombre aux succès de l'approche algérienne au Sahel». Et d’ajouter que «l’Atlantique est une région en guerre qui ne peut être exploitée qu’après l’indépendance du Sahara occidental».
Le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso ont pris part à la rencontre de Marrakech, du 23 décembre. En revanche, la Mauritanie a opté pour la chaise vide. Sur la liste des participants, il y a le Mali qui reconnaît la «RASD», alors que le Niger soutient le processus politique mené par l’ONU. Quant au Tchad et au Burkina Faso, ils appuient la marocanité du Sahara.