Est-ce l’ONA ou bien la Société nationale d’investissement (SNI) qui cède une partie de sa participation dans Wana ? Pourquoi ? A quoi servira le montant de la cession ? En outre, le timing est quelque peu surprenant.
En effet, cette cession intervient tout juste après l’octroi d’une deuxième licence 2G à Wana par l’Agence nationale de régulation en télécoms (ANRT). Elle suit également la désignation du nouveau Directeur général de Wana, un certain Kamal Khalis, ancien directeur marketing à la Centrale Laitière (filiale de l’ONA) et la démission de plusieurs «hauts cadres» de Wana.
Un renouvellement du Top management en vue du «départ» prévisible de Karim Zaz, Pdg de Wana. Celui-ci qui avait réussi à «sauver sa peau» lors du débarquement de Saad Bendidi, alors Pdg de l’ONA, l’année dernière (pour avoir échoué dans la mise en orbite de Wana) ne semble plus être en odeur de sainteté du côté du premier cercle économique du pouvoir.
La démission probable de Karim Zaz – ou son limogeage - constituerait donc un non évènement car il s’inscrirait dans la suite logique des choses, serait-on tenté de dire. Certains observateurs avertis éprouvent les pires difficultés pour comprendre la nature du sursis accordé à Karim Zaz.
Cependant, tout ce remue ménage n’apporte pas de solutions concrètes à Wana pour s’imposer comme un acteur incontournable dans le paysage des télécoms au Maroc.
En outre, qu’est-ce qui a conduit les Koweïtiens à rentrer dans le capital de Wana à hauteur de 30% ? Sont-ils convaincus de la viabilité du projet par les promoteurs de Wana et de la place effective pour un 3ème opérateur de téléphonie (avec Maroc Télécom et Méditel) ?
Beaucoup de zones d’ombres et (très) peu d’éclairage. Comme du reste sur l’identité du possible successeur de Karim Zaz. On parle de Moncef Belkhayat, actuel président de Atcoms, filiale médias de la BMCE Bank. Une information nourrie au lendemain de la non attribution d’une licence audiovisuelle à Othmane Benjelloun, Pdg de la BMCE, par la HACA (CSA marocain).