Le Maroc a plaidé pour une coopération étroite entre le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) et le sous-comité du Comité des représentants permanent de l’UA (COREP) sur les droits humains, la démocratie et la gouvernance et la plateforme de l’Architecture africaine de gouvernance, pour relever les multiples défis auxquels le continent est confronté. Face aux multiples défis, Rabat insiste sur l’importance de favoriser une coopération étroite? en adoptant des approches globales, intégrées et multidimensionnelles, basées sur le nexus paix, sécurité et développement, visant la consolidation de la paix, le renforcement de la sécurité ainsi que la promotion d’un développement prospère et durable au service des citoyens africains comme promu par la déclaration de Tanger d’octobre 2022, a affirmé la délégation marocaine devant le CPS.
Lors de la réunion, tenue vendredi par visioconférence, du CPS avec avec le sous-comité du COREP sur les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance, et la Plateforme de l’Architecture africaine de gouvernance (AGA), la délégation marocaine a relevé que les défis d’aujourd’hui sont complexes et multiformes, ce qui exige une approche holistique nécessitant des efforts collectifs et des synergies renforcées entre et parmi les institutions et organes de l’UA, ainsi qu’entre l’UA et les Communautés économiques régionales (CER) pour la promotion de la bonne gouvernance, d’une paix durable, de la sécurité, de la stabilité et du développement en Afrique.
C’est pourquoi une telle réflexion approfondie et un échange riche d’idées innovantes sont importants afin de consolider ces efforts, a souligné la délégation marocaine.
L’engagement susmentionné doit être fondé sur la synergie et la complémentarité des efforts en vue de tirer parti des avantages que chaque organe peut offrir en vue d’obtenir les meilleurs résultats, a soutenu la délégation marocaine.
La délégation marocaine a, dans ce cadre, réaffirmé que le Maroc, a accumulé une expérience probante en matière de consolidation de la pratique démocratique et de la culture des droits de l’homme, citant notamment l’intégration des droits culturels et linguistiques dans l’agenda des politiques publiques, telles que la justice transitionnelle et l’élargissement de l’accès aux droits politiques et socioéconomiques, le développement humain et la gouvernance territoriale afin d’assurer une harmonie sociale de l’ensemble de sa population.
Ainsi, l’Instance équité et réconciliation (IER), l’adoption du nouveau Code de la famille, l’Initiative nationale pour le développement humain, pour ne citer que cela, ont été incorporées dans la nouvelle constitution de 2011, qui constitue “une véritable charte” des droits de l’Homme et qui fait de la promotion de ces derniers un engagement constitutionnel irréversible, a mis en exergue la délégation marocaine.
Le Maroc demeure disposé à mettre son expérience en matière de gouvernance démocratique à la disposition des pays africains, a réitéré la délégation marocaine, rappelant le deuxième cycle de la formation des observateurs des élections en Afrique organisé en mai dernier au Maroc et qui a été marqué par une augmentation du nombre des bénéficiaires, passant de 32 à 61, issus des cinq régions du continent, afin de renforcer les capacités africaines en faveur d’une meilleure gouvernance politique en Afrique, par le biais de processus électoraux inclusifs, crédibles, réguliers et transparents.
A cet égard, la délégation marocaine a réaffirmé l’engagement du royaume à continuer à coopérer avec les pays africains en vue de développer les capacités “de notre continent en matière de démocratie et de gouvernance afin d’ériger, ensemble, une vision rénovée de notre avenir commun vers l’Afrique que nous voulons, conformément aux aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ainsi que les Objectifs de développement durable des Nations unies”.