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Grand Angle

Maroc : Le faible accès des migrantes aux soins de santé sexuelle et reproductive

Tout en montrant que les efforts déployés restent insuffisants pour assurer l’accès des migrantes aux soins de santé sexuelle et de reproduction, l’étude appelle à identifier les barrières institutionnelles et structurelles qui entravent cet accès pour la population migrante au Maroc.

Publié
Photo d'illustration. / DR
Temps de lecture: 3'

Les migrants, en particulier les femmes et les jeunes filles, sont souvent confrontés à des problèmes de santé sexuelle et reproductive notamment durant leurs déplacements. Les femmes et les filles migrantes sont également plus vulnérables à la violence sexuelle et sexiste en raison de la dureté du parcours migratoire et des conditions socio-économiques difficiles qu'elles connaissent dans les pays d'accueil. C’est dans ce contexte que des chercheurs se sont intéressés à l’accès des femmes migrantes aux soins de santé sexuelle et reproductive au Maroc. Alors qu’il est un bon élève pour les objectifs de la Conférence internationale pour la population et le développement (CIPD) en matière de santé sexuelle et reproductive, le royaume enregistre encore des lacunes quant à l’accès aux soins des femmes migrantes.

Elaborée par sept chercheurs marocains, l’étude publié récemment rappelle qu’en 2017, une circulaire a été signée par le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, le ministre chargé de l'Économie et des Finances, et le ministre de la Santé, permettant aux migrants et réfugiés en situation régulière d’accéder à de multiples services de santé dans le cadre du Régime marocain d’assurance maladies pour les économiquement démunis (RAMED). Cependant, l'utilisation des services de santé par les migrants au Maroc reste «insuffisante en raison de plusieurs barrières contextuelles et structurelles», déplorent-ils.

Un droit à des soins de santé adéquats

Pour se pencher sur la question, les chercheurs ont mené des enquêtes qualitatives et quantitatives auprès de 151 migrantes recrutées dans l’Hôpital de maternité et santé reproductrice Les Orangers et dans deux centres de soins de santé primaires à Rabat. Les principales conclusions indiquent que de nombreuses femmes migrantes (62,1%) dans cette étude n'utilisaient pas de contraceptifs. Cependant, la majorité des femmes enceintes au moment de l'étude recevaient des soins prénataux.

En outre, un grand nombre de participantes ont déclaré avoir été victimes de violence sexuelle et sexiste, en particulier de violence verbale, physique et psychologique, et ont exprimé l'impact de cette violence sur leur vie quotidienne. Enfin, l'utilisation des services de soutien juridique, médical et social était faible parmi les victimes de violence sexuelle et sexiste.

L’étude précise que la plupart des participantes (76,2%) ont déclaré avoir été victimes de violence sexuelle et sexiste au cours de leur migration. De plus, seule une minorité a eu recours à une ou plusieurs formes de services d'aide aux victimes des violences sexuelles et sexistes. Seulement 7% des victimes se sont rendues dans un établissement de santé et seulement 9% ont déposé une plainte à la suite d'actes de violence.

«Bien que des progrès importants aient été réalisés au Maroc en ce qui concerne la reconnaissance des droits des migrants, et plus particulièrement leur droit à des soins de santé adéquats, davantage d'efforts devraient être déployés pour comprendre et traiter les déterminants contextuels de la vulnérabilité.»

Extrait de l’étude

Identifier les barrières institutionnelles et structurelles

Pour les chercheurs, «la population migrante continue de sous-utiliser les services de santé» et ce malgré les efforts pour améliorer son accès aux soins. Un constat qui «soulève des questions sur les barrières locales qui empêchent les migrants d'accéder aux services offerts par le ministère de la santé et ses partenaires des ONG et de la société civile». «Les femmes et les jeunes filles migrantes sont sujettes à l'interruption du continuum de soins pendant leur migration ou dans le pays d'accueil et sont donc exposées à un risque élevé de complications et de morbidités liées à la grossesse», rappellent-ils.

Ceux-ci appellent ainsi à mener d'autres études à grande échelle afin d'identifier les barrières institutionnelles et structurelles qui entravent l'accès aux soins de la population migrante au Maroc. «Ces barrières constitueraient une cible appropriée pour des interventions visant à améliorer les résultats de santé des femmes migrantes et à faciliter leur intégration sociale et professionnelle», indiquent-ils.

De plus, ils estiment que l'amélioration des mécanismes de coordination et des voies d'orientation entre les ONG offrant des services de soutien et les établissements de santé au Maroc est essentielle pour atténuer les effets négatifs sur la santé sexuelle et reproductive des victimes de violences sexuelles et sexistes.

rachyde23
Date : le 23 avril 2023 à 12h57
ça ressemble fort à un commentaire raciste ça.
Citation
retdsfgdfsg à écrit:
Ces subsahariens peuvent se plaindre tant qu'ils voudront, ils n'auront pas de ma pitié.
retdsfgdfsg
Date : le 22 avril 2023 à 00h14
Ces subsahariens peuvent se plaindre tant qu'ils voudront, ils n'auront pas de ma pitié.
Valon
Date : le 21 avril 2023 à 23h35
si, l'un empêche l'autre. « Résoudre un problème, c’est bien. Éviter d’en créer de nouveaux en même temps, c’est encore mieux. » « Ne jamais différer les problèmes difficiles, car plus vous les remettez à plus tard, plus ils deviennent difficiles. » - George Washington Il faut éviter une crise sociale et comprendre la raison de cette vague migratoire. Certains ont l'idéologie d'ANTA DIOP, et là c'est pas des migrants, mais des milices. De plus, le Maroc à un budget limité. Les ONG mettent la pression mais pas de budget pour ce qu'ils dénoncent.
rachyde23
Date : le 21 avril 2023 à 20h02
L'un n'empêche pas l'autre
Citation
Valon à écrit:
@Yassine Benargane, Votre article cible que les femmes migrantes. Il est dommage de ne pas prendre les femmes dans l'ensemble, surtout les autochtones. Voici mon article en réponse aux ONG : L'accès aux soins médicaux est un droit fondamental pour toutes les femmes, y compris les femmes autochtones au Maroc. Cependant, ces femmes font souvent face à de nombreux obstacles lorsqu'elles cherchent à obtenir des soins de santé, en raison de leur marginalisation économique et sociale. Les femmes autochtones du Maroc, également connues sous le nom de femmes amazighes, ont souvent des difficultés à accéder aux soins médicaux en raison de leur isolement géographique, de leur pauvreté et de la discrimination dont elles font l'objet. Selon le Centre Marocain des Droits de l'Homme, environ 75% des femmes autochtones vivent dans des régions rurales où les services de santé sont souvent insuffisants ou inexistants. En outre, les femmes autochtones au Maroc sont confrontées à des barrières linguistiques qui rendent difficile la communication avec les professionnels de la santé. Le berbère, leur langue maternelle, n'est pas toujours compris par les médecins et le personnel médical qui parlent généralement l'arabe. Les femmes autochtones sont également confrontées à des pratiques culturelles qui peuvent affecter leur santé. Par exemple, certaines femmes amazighes sont soumises à la pratique de l'excision, ce qui peut entraîner des complications de santé à long terme. Malgré ces obstacles, les autorités marocaines ont mis en place des politiques visant à améliorer l'accès aux soins médicaux pour les femmes autochtones. En 2015, le gouvernement a lancé une initiative pour renforcer l'accès aux soins de santé primaires dans les zones rurales du pays, y compris les régions où vivent les femmes autochtones. Cependant, selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié en 2018, l'accès des femmes autochtones aux soins de santé reste insuffisant. Le rapport indique que les femmes amazighes ont des taux de mortalité infantile et maternelle plus élevés que la moyenne nationale. Les femmes autochtones ont également un accès limité aux services de planification familiale et de santé reproductive. En conclusion, l'accès aux soins de santé reste un défi pour les femmes autochtones au Maroc. Les autorités doivent continuer à travailler pour améliorer l'accès aux soins médicaux pour les femmes autochtones en réduisant les obstacles économiques, sociaux et culturels. Cela peut inclure des efforts pour améliorer les services de santé dans les zones rurales, fournir une formation linguistique aux professionnels de la santé et promouvoir des pratiques de santé culturellement adaptées pour les femmes autochtones. "La santé des femmes autochtones au Maroc", Centre Marocain des Droits de l'Homme. "Le droit à la santé pour les femmes autochtones au Maroc", Fondation Friedrich Ebert.
rachyde23
Date : le 21 avril 2023 à 20h01
L'un n'empêche pas l'autre.
Citation
Bokhass2 à écrit:
Vous êtes sérieux là? Nos propres femmes ont déjà un accès limité à la contraception et, vous trouvez un sujet complètement délirant! ! Allez donc voir comment les femmes marocaines vivivent au quotidien dans les campagnes et villages !
Valon
Date : le 21 avril 2023 à 18h30
@Yassine Benargane, Votre article cible que les femmes migrantes. Il est dommage de ne pas prendre les femmes dans l'ensemble, surtout les autochtones. Voici mon article en réponse aux ONG : L'accès aux soins médicaux est un droit fondamental pour toutes les femmes, y compris les femmes autochtones au Maroc. Cependant, ces femmes font souvent face à de nombreux obstacles lorsqu'elles cherchent à obtenir des soins de santé, en raison de leur marginalisation économique et sociale. Les femmes autochtones du Maroc, également connues sous le nom de femmes amazighes, ont souvent des difficultés à accéder aux soins médicaux en raison de leur isolement géographique, de leur pauvreté et de la discrimination dont elles font l'objet. Selon le Centre Marocain des Droits de l'Homme, environ 75% des femmes autochtones vivent dans des régions rurales où les services de santé sont souvent insuffisants ou inexistants. En outre, les femmes autochtones au Maroc sont confrontées à des barrières linguistiques qui rendent difficile la communication avec les professionnels de la santé. Le berbère, leur langue maternelle, n'est pas toujours compris par les médecins et le personnel médical qui parlent généralement l'arabe. Les femmes autochtones sont également confrontées à des pratiques culturelles qui peuvent affecter leur santé. Par exemple, certaines femmes amazighes sont soumises à la pratique de l'excision, ce qui peut entraîner des complications de santé à long terme. Malgré ces obstacles, les autorités marocaines ont mis en place des politiques visant à améliorer l'accès aux soins médicaux pour les femmes autochtones. En 2015, le gouvernement a lancé une initiative pour renforcer l'accès aux soins de santé primaires dans les zones rurales du pays, y compris les régions où vivent les femmes autochtones. Cependant, selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié en 2018, l'accès des femmes autochtones aux soins de santé reste insuffisant. Le rapport indique que les femmes amazighes ont des taux de mortalité infantile et maternelle plus élevés que la moyenne nationale. Les femmes autochtones ont également un accès limité aux services de planification familiale et de santé reproductive. En conclusion, l'accès aux soins de santé reste un défi pour les femmes autochtones au Maroc. Les autorités doivent continuer à travailler pour améliorer l'accès aux soins médicaux pour les femmes autochtones en réduisant les obstacles économiques, sociaux et culturels. Cela peut inclure des efforts pour améliorer les services de santé dans les zones rurales, fournir une formation linguistique aux professionnels de la santé et promouvoir des pratiques de santé culturellement adaptées pour les femmes autochtones. "La santé des femmes autochtones au Maroc", Centre Marocain des Droits de l'Homme. "Le droit à la santé pour les femmes autochtones au Maroc", Fondation Friedrich Ebert.
Castellums 02
Date : le 21 avril 2023 à 18h08
:-'' charité bien ordonnée....
Bokhass2
Date : le 21 avril 2023 à 17h54
Vous êtes sérieux là? Nos propres femmes ont déjà un accès limité à la contraception et, vous trouvez un sujet complètement délirant! ! Allez donc voir comment les femmes marocaines vivivent au quotidien dans les campagnes et villages !
Dernière modification le 23/04/2023 12:57
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