Depuis quelques mois, le torchon brûle entre une école de mission française et les parents d’élèves. Ces derniers accusent une enseignante de l’établissement d’«endoctriner» leurs enfants en leur présentant des informations sur l’homosexualité.
Avocat des parents, Me Abderrahim Jamaï a expliqué, dans une déclaration reprise par la presse, que l’enseignante «présentait des informations sur l'homosexualité et les tendances anormales et diffusait des idées insultantes sur les personnalités et les symboles de l'islam qui affectent la croyance religieuse (des enfants, ndlr) d'une part, et d'autre part les appelle à accepter les conceptions à caractère homosexuel et à diffuser des perceptions faisant l'éloge des relations entre personnes du même sexe». L’avocat a ajouté que cela a été considéré par les parents comme une «agression grave contre les enfants, affectant leur identité culturelle, leur environnement sociétal et leur stabilité psychologique, en plus d'être des sujets qui ne conviennent pas à leur âge ou à leurs énergies morales, et ils sont incapables de discuter de ses significations, de comprendre ses dimensions ou d'exprimer une opinion à son sujet».
Me Abderrahim Jamaï a souligné que les enfants concernés n'ont pas encore atteint l'âge de dix ans, «ce qui en fait une exploitation odieuse de leur enfance», «un crime contre eux et une déviation pédagogique de l'enseignante envers des enfants qui ont besoin d’un accompagnement appropriés». Il a expliqué qu'après que les parents de deux enfants aient perdu patience, et après que l'administration de l'école soit «restée silencieuse et indifférente pour mettre fin au comportement de l’enseignante concernée, l'affaire a été présentée aux autorités judiciaires de Kénitra au début de l'année en cours» afin de «protéger les écoliers».
«Le parquet a repris le dossier et a ouvert les procédures préliminaires, ce qui a rassuré les parents et les familles qui, malgré cela, vivent avec une grande anxiété après le comportement de l'enseignante et de l'administration de l'école, en raison des répercussions sur l'avenir psychologique et scolaire de leurs enfants», conclut l’avocat.