Les services de sécurité de Marrakech ont interpellé, cette semaine, le chauffeur de taxi qui a escroqué un YouTubeur britannique arrivé dans la ville. Un nouveau rebondissement de l’affaire, qui a éclaté la semaine dernière après la publication, par le YouTubeur, de deux vidéos documentant les faits ainsi que la décision des autorités de la ville de retirer le permis de confiance du chauffeur.
Selon des sources médiatiques, l’homme a été placé en garde à vue mercredi, sur décision du parquet, après des investigations et son interrogatoire. Selon des professionnels du secteur des taxis à Marrakech, le chauffeur impliqué aurait déclaré devant les autorités que le montant reçu du touriste britannique couvrait un trajet de l'aéroport de la ville à la place Jemaa El Fna en passant par le quartier de la Palmeraie et un centre commercial, à la demande du client.
Il s’est avéré que ces explications ont été démenties par des caméras de surveillance et de nouvelles révélations présentées par le touriste britannique. Ce dernier aurait fourni une vidéo complète des faits, documentant l’ensemble de la course, de l’aéroport à la place Jamaa El Fna.
Le chauffeur de taxi fait face à des accusations d'outrage à la police judiciaire, de fausses déclarations, d'extorsion et d'escroquerie, ce qui explique son placement en détention provisoire jusqu'à ce qu’à ce qu’il soit déféré devant un juge, poursuit la même source.
La semaine dernière, la préfecture de la région de Marrakech a décidé de retirer le permis de confiance du chauffeur, après avoir demandé à un client 350 dirhams pour un transfert de l'aéroport international de Marrakech-Menara à Jamaa El Fna. Le chauffeur, qui a reçu 400 dirhams du client, aurait même tenté de garder les 50 dirhams à l’arrivée.
Le client, célèbre YouTubeur britannique, avait filmé la scène puis a publié dans une première vidéo de son arrivée dans la ville ocre. Après s’être rendu de l’arnaque, Simon Wilson avait posté une deuxième vidéos sur les réseaux sociaux, documentant son échange à la fin avec le chauffeur, qui a tenté de garder les 400 dirhams pour le trajet, arguant que les 50 dirhams restant seraient un «pourboire».