Comme en août et en octobre derniers, les contrôleurs aériens ont suspendu, mardi, leur grève nationale, après une réunion avec le gouvernement. Hier, le ministère de l'Inclusion économique a accueilli une réunion supervisée par Younes Sekkouri, mandaté par le chef du gouvernement. Une rencontre ayant réuni des représentants du Bureau national unifié des contrôleurs aériens et la directrice de l’Office national des aéroports, Habiba Laklalech.
Finalement, «un accord de paix sociale, d'une durée de trois ans, a pu être trouvé au terme d’une négociation marathon de plus de 15 heures qui s'est achevée ce mercredi matin vers 7h00», rapporte Le360. La même source souligne que l’instauration d’une «prime de revalorisation salariale», principale revendication des contrôleurs aériens, a été incluse dans cet accord, bien que son montant n’ait pas été précisé. Et de rappeler que «les contrôleurs aériens, qui n’en sont pas à leur première menace de grève, ont été maintes fois invités à faire preuve de patience, au vu du difficile contexte qui caractérise actuellement la gestion de l'ONDA, en lien direct avec les effets de deux années de pandémie, qui se sont soldées par des pertes successives de l’ordre de 2 milliards de dirhams (pour l'exercice 2020) et de 1,6 milliard de dirhams (pour l'exercice 2021)».
Samedi, le Bureau national unifié des contrôleurs aériens, affilié à la CDT, a annoncé sa décision de mettre en œuvre l’annonce d’une grève nationale 15 jours, à partir du vendredi 23 décembre. Dans un communiqué, le bureau national a précisé qu’à partir du vendredi prochain, les contrôleurs aériens se contenteront d’assurer un «service minimum» dans l'intégralité de l'espace aérien marocain.