La police marocaine a interpellé, fin de la semaine dernière, une quinzaine de migrants localisés dans la forêt de Gourougou, espace servant souvent de refuge de nuit. Leurs logements de fortune ont également été démantelés. Placés en garde à vue, les ressortissants, dont deux mineurs, devraient être présentés, ce mardi, au Parquet de Nador, a appris Yabiladi auprès de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH-Nador). Dans la ville, l’ONG alerte sur le «rapprochement erroné et dénigrant entre le regroupement habituel de ressortissants dans les hauteurs et la préparation d’une éventuelle tentative de traversée vers Melilla».
«Les drones permettent désormais de localiser toute personnes se trouvant dans la forêt, avec une grande précision, ce qui donne lieu à des interventions plus fréquentes de la police dans ces zones. Les migrants se regroupent d’abord à Gourougou parce qu’ils y trouvent refuge depuis longtemps, faute d’accès à un logement décent», a déclaré à Yabiladi Omar Naji, membre de l’AMDH-Nador, chargé du volet asile et migration.
Lundi, l’agence de presse espagnole EFE a indiqué qu’un total de 54 migrants seraient détenus par les autorités marocaines, à la suite de différentes interventions menées, samedi et dimanche dans la province de Nador. Citant une source policière, l’agence a rapporté que 29 d’entre eux ont été arrêtés par la police, dans le cadre d’opérations conjointes avec d’autres forces de sécurité, dans la ville de Nador et dans la commune voisine de Zaïo.
Selon la même source, 25 autres personnes ont été arrêtées par la Gendarmerie royale, lors de deux opérations différentes à Gourougou.