Le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever (N-VA), s’est rendu au Maroc pour une visite de travail de quatre jours. Dans des déclarations à cette occasion, le leader du parti d’extrême droite flamand a estimé que beaucoup d’entrée financières de narcotrafic à Anvers «retournent souvent au Maroc» pour être investies dans une activité économique formelle. «Nous devons mettre un terme à cela», a-t-il insisté.
De Wever s’est rendu au Maroc avec Nabilla Aït Daoud, son adjointe à la mairie d’Anvers et membre du gouvernement flamand, également sous les couleurs de la N-VA. Il a aussi été accompagné de deux membres de la police locale d’Anvers. La lutte contre le trafic de drogue depuis et vers le Maroc, à travers le port de la ville belge, a été l’un des points les plus importants de l’ordre du jour.
La route traditionnelle du haschisch entre le Maroc et la Belgique, via l’Espagne et la France, est devenue aussi une route principale de la cocaïne, a-t-il considéré, d’où l’importance de renforcer la coopération avec le partenaire du sud, pour aller au-delà de la gestion territoriale. «En tant que maire, je ne peux qu’exprimer des souhaits. De tels accords avec le Maroc doivent être conclus par les autorités fédérales», a-t-il déclaré.
Dans ses déclarations, Bart De Wever s’en est par ailleurs pris à la communauté marocaine d’Anvers, particulièrement les membres issus de l’Oriental «d’où sont traditionnellement originaires de nombreux Anversois d’origine marocaine». Selon lui, l’argent blanchi serait «utilisé par des familles, entre autres, pour investir dans l’économie légale». Il a estimé aussi que la région était «un refuge pour les contrebandiers».
Pour Bart De Wever, le renforcement des contacts bilatéraux avec les services de police marocains devraient permettre à la partie anversoise d’établir de nouveaux partenariats de lutte contre le trafic de drogue, y compris par un échange d’informations plus rapide et plus efficace.