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Pays-Bas : La presse rend hommage à Mohamed Echarrouti, fondateur de la mosquée Al-Kabir

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Mohamed Echarrouti, fondateur de la mosquée Al Kabir d’Amsterdam, est décédé samedi 25 juin à l'âge de 71 ans et a été enterré au Maroc. / DR
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La presse néerlandaise a rendu, cette semaine, un hommage à Mohamed Echarrouti, fondateur de la mosquée Al-Kabir d’Amsterdam. Le Néerlando-marocain est décédé samedi 25 juin à l'âge de 71 ans et a été enterré au Maroc.

De son vivant, Mohamed Echarrouti a fondé la mosquée Al-Kabir à Amsterdam, qui est devenue un lieu de culte multifonctionnel. «Il considérait comme sa mission d'être là pour tous, croyants et non-croyants ; il a recherché le dialogue toute sa vie», écrit le quotidien néerlandais De Volkskrant.

Le Néerlando-marocain est arrivé à Amsterdam en 1972, à une époque où la ville ne disposait pas encore de mosquée. Il a ainsi décidé d'en construire une. Deux ans plus tard, il a pu mettre en place, dans le sous-sol d'une église de De Pijp, la première mosquée d'Amsterdam. Quelques années plus tard, ils déménagent dans un ancien cinéma. La mosquée a été délocalisée ensuite dans un garage sur l'Amstel en 1982.

«Echarrouti considérait comme une tâche religieuse d'être là pour tout le monde, croyants, croyants et non-croyants. Sous sa direction, Al-Kabir est devenu un lieu de culte multifonctionnel avec des activités sociales et éducatives telles que l'aide aux devoirs, des conférences, des cours de cuisine, des débats politiques et des rassemblements interreligieux», explique le quotidien. «Ministres, députés, échevins et fonctionnaires ont bénéficié de visites guidées. Des chrétiens, la communauté juive, le COC et le futur roi sont venus lui rendre visite. La presse était toujours la bienvenue», ajoute la même source, assurant que «la communauté musulmane a estimé qu'il était parfois trop en avance ; il était heureux d'en discuter».

Le Néerlando-marocain s’est distingué, dans les moments les plus difficiles. Ainsi, après le meurtre du polémiste néerlandais Theo van Gogh en 2004, sa mosquée a joué un rôle central dans le «maintien de l'unité». «Echarrouti a montré que la douleur d'Amsterdam était aussi la douleur de la communauté islamique», confie le maire néerlando-marocain d'Arnhem, Ahmed Marcouch. «Il était un haut diplomate. Il a fait de grandes choses et a énormément contribué à l'émancipation des musulmans maroco-néerlandais», ajoute-t-il.

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