Le président de la Douma d'État de Russie a déclaré, ce jeudi, que les combattants condamnés à mort dans le Donetsk «méritent» de mourir. «La peine de mort est le châtiment que ces fascistes méritent», a déclaré Viatcheslav Volodine, cité par des médias russes.
La déclaration du responsable russe intervient une semaine après que la République populaire autoproclamée de Donetsk a condamné à mort le Marocain Brahim Saadoun ainsi que deux Britanniques combattant aux côtés de l'armée ukrainienne à l'issue d'un procès ultra-rapide. Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a déclaré, la semaine dernière, que le procès des trois ressortissants étrangers constitue un crime de guerre.
Volodine a écrit sur sa chaîne Telegram qu'«il serait juste de maintenir» la peine capitale dans le Donetsk, car elle reste «pertinente en temps de guerre». Les médias rappellent aussi que la Russie elle-même a imposé un moratoire sur l'application de la peine de mort. Une décision prise lors de son adhésion au Conseil de l'Europe en 1996, bien que la peine soit toujours inscrite dans le droit russe.
Jeudi 9 juin, la Cour suprême de Donetsk autoproclamée dans l'est de l'Ukraine a condamné, Aiden Aslin, Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun à la peine capitale pour avoir combattu aux côtés de l'armée ukrainienne contre les forces russes. Selon l'agence de presse russe Sputnik, ils seront exécutés par balles.
Mardi, le Maroc a fini par réagir timidement à cette condamnation, expliquant que son ressortissant «enrôlé dans l’armée ukrainienne de sa propre volonté, se trouve actuellement emprisonné par une entité qui n’est reconnue ni par les Nations unies ni par le Maroc» et rappelant que Brahim Saadoun est détenteur également de la nationalité ukrainienne.