Le Maroc a abrité, ce vendredi, une réunion entre les deux parties au conflit en Libye en vue de parvenir à une solution de compromis sur une «autorité exécutive de transition unifiée». La tâche principale de celle-ci sera de «préparer des élections générales libres, d'assurer les besoins fondamentaux du peuple libyen et de renforcer la sécurité», rapporte-t-on de sources médiatiques.
Le Royaume a ainsi abrité de nombreux pourparlers politiques, militaires et sécuritaires libyennes à Bouznika. Aguila Salah, président de la Chambre des représentants à Tobrouk, des représentants de la direction des forces affiliées à Khalifa Haftar et le chef des renseignements du gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah, ont participé à ces réunions.
Une source diplomatique marocaine, ayant requis l'anonymat, a déclaré à Al Arabiya que l'ordre du jour de la réunion d'une journée, a été «l'examen des mécanismes qui doivent être élaborés pour éviter une crise politique et le vide sécuritaire dans la capitale, Tripoli», tout en «s'efforçant de construire des ententes politiques et de s'entendre sur une base constitutionnelle et sur l'unification des institutions économiques et financières souveraines et du pouvoir exécutif». Elle a ajouté que «le Maroc veut panser les plaies de la Libye».
La même source a souligné que «les Libyens placent de grands espoirs dans le Royaume, compte tenu de l'expérience de ses organes et institutions, et de l'approche de neutralité à laquelle le Maroc est attaché». «Pour nous, la stabilité de la région reste tributaire de la résolution de la crise libyenne. Comme nous le constatons, tous les foyers de tension de notre région sont devenus liés, bien qu'à des degrés divers, à la situation libyenne. Le Maroc est ouvert sur toutes les forces et parties libyennes et veut travailler avec elles pour restaurer la stabilité et la prospérité en Libye», a-t-elle conclu.