Alors que les négociations menées par le ministère de l'Éducation nationale, de l'enseignement préliminaire et des sports avec les syndicats se poursuivent autour du statut des fonctionnaires, les enseignants contractuels ont annoncé, dimanche, une série de grèves nationales et de marches de protestation sur tout le territoire national dans les semaines à venir. Ainsi, la Coordination nationale des enseignants contractuels a appelé, dans un communiqué, à des sit-in durant les heures de pauses à l'intérieur des établissements scolaires, dès jeudi.
La coordination a appelé au port d’un brassard rouge, pour dénoncer notamment les poursuites judiciaires menées contre certains enseignants contractuels. La même source annonce ainsi l’organisation d’une grève nationale d’une semaine, du 28 février au 6 mars, accompagnée d’une marche à Rabat, les 2, 3 et 4 mars. Une autre grève nationale est prévue du 21 au 23 mars avec des formes de manifestations au niveau régional et local en réaction aux ponctions sur les salaires, explique la coordination.
La grève nationale de la semaine prochaine sera menée en maintenant les autres formes de protestation, comme le boycott de la plateforme Massar et des visites des inspecteurs, entre autres. La coordination a réitéré son refus de participer à l'élaboration du nouveau statut des fonctionnaires du ministère de l'Éducation nationale, soulignant que «l'État fait appel aux dialogues marathoniens afin de prolonger le temps de négociation et de gagner plus de temps, pour appliquer un nouveau régime qu'elle a préparé antérieurement, sous le nom de statut des professions de l'Éducation et de la formation». Elle a rappelé ses revendications d’«abandonner» le recours aux contrats dans l’enseignement et d’«intégrer» les enseignants contractuels dans la fonction publique.