Sur la base des conclusions de la commission d’enquête chargée de vérifier les allégations de harcèlement sexuel révélées à l’Ecole nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO), le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a ordonné le gel immédiat de l’ensemble des fonctions de l’enseignant mis en cause, en tant que chargé de cours et de responsable de la filière de gestion. Dans une correspondance adressée, ce vendredi après-midi, à la présidence de l’Université Mohammed Ier dont relève l’établissement, le département a ordonné d’«accélérer les procédures disciplinaires à l’encontre du concerné en tenant un conseil d’urgence».
Par ailleurs, les responsabilités d’autres membres du corps pédagogique et administratif de l’ENCGO a été révélée à la suite de l’enquête menée par la commission. Ainsi, le ministère a ordonné aussi que la vice-directrice de l’école soit démise de ses fonctions et questionnée par écrit sur les raisons de son refus de recueillir précédemment les doléances des étudiantes qui ont dit avoir été victimes de harcèlement sexuel de la part de l’enseignant.
De plus, il a été décidé de mettre fin aux fonctions du secrétaire général de l’établissement pour «son incompétence avérée à occuper son poste» et de faire démissionner le directeur de l’ENCGO de son poste également. Pour cause, les noms d’autres enseignants auraient été cités dans le rapport élaboré par la commission d’enquête, qui s’est déplacée mercredi dernier à Oujda pour faire part de ses conclusions au ministre de tutelle. Ainsi, le département a indiqué dans sa correspondance que les procédures adéquates seraient prise à l’encontre de chacun des intéressés.