L’agence de presse algérienne a interviewé Mustapha Sidi El Bachir, le «ministère des territoires occupés et de la diaspora sahraouie», auteur de la déclaration polémique la «RASD n’est pas un Etat». Il a enfilé le costume du fervent partisan de la ligne va-t-en-guerre contre le Maroc, promettant que «la nouvelle année verra une escalade sur tous les fronts, militaire, politique, diplomatique et juridique, jusqu'à ce que l'Etat sahraoui étende sa souveraineté sur toutes ses terres occupées».
Le responsable s’est félicité de «la mobilisation populaire des Sahraouis à travers le monde, des terres libérées aux camps, en passant par les villes occupées et la diaspora». Reniant ses déclarations du 19 décembre à Paris, Mustapha Sidi El Bachir a précisé que «l’Etat sahraoui est un fait irréversible et un facteur de stabilité et d'équilibre dans la région», saluant au passage les récentes reconnaissances par Pérou et la Bolivie de «l’Etat sahraoui». Et de conclure en rendant «un hommage» à l’Algérie pour son soutien au Polisario.
Ces déclarations interviennent trois jours après sa convocation d’urgence par le pouvoir algérien pour s'expliquer sur sa déclaration qui a fait scandale : «la RASD n’est pas un Etat». La sortie médiatique permet de rassurer les partisans du «ministre» dans les camps de Tindouf.
Pour rappel, l’agence de presse algérienne avait ignoré le texte du «ministère des territoires occupés et de la diaspora sahraouie», publié le 21 décembre. Il accusait les services de renseignements marocains d’avoir orchestré une «opération de montage» qui s’inscrit «dans le cadre de la guerre psychologique» qu’ils mènent contre le Polisario.