L’auteur de la déclaration polémique la «RASD n’est pas un Etat» se trouve à Alger. Mustapha Sidi El Bachir, qui dirige depuis le 1er novembre le «ministère des territoires occupés et de la diaspora sahraouie», a été accueilli hier à son arrivée à l’aéroport, en provenance de Barcelone, par le représentant du Polisario en Algérie et le président du comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui.
Ce retour sonne comme une convocation urgente adressée à El Bachir par le parrain algérien. On a appris que le «ministre» a dû écourter sa tournée en Europe pour se rendre rapidement à Alger. Son programme prévoyait, outre l'étape de Paris du 19 décembre, des escales en Espagne et en Belgique pour y rencontrer des membres de la communauté sahraouie.
Mustapha Sidi El Bachir n’a pas encore pris la destination des camps de Tindouf. Il devra d’abord apporter des explications sur sa déclaration qui a fait scandale, à des représentants du pouvoir algérien. Brahim Ghali devrait également assister à l’audition de son «ministre».
A noter que l'agence algérienne de presse, habituée à relayer tous les communiqués du Polisario, s’est abstenue de diffuser le texte du «ministère des territoires occupés et de la diaspora sahraouie», publié le 21 décembre, accusant les services de renseignements marocains d’avoir orchestré une «opération de montage» qui s’inscrit «dans le cadre de la guerre psychologique» qu’ils mènent contre le Front Polisario.