Les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, qui ont fait des dizaines de morts, ont marqué la fin de l'exception marocaine dans son environnement arabe. Les autorités marocaines ont compris que les défis du terrorisme devenaient un enjeu stratégique pour la sécurité du Royaume. Ainsi, l'État a commencé à travailler avec toutes les institutions pour combattre l'idéologie extrémiste et diffuser les valeurs de tolérance et de modération. Depuis lors, le processus de développement des services de sécurité s'est accéléré à un rythme soutenu, afin de faire face à la menace du terrorisme, qui guette de nombreux pays.
La Direction générale de la surveillance territoriale (DGST) a été parmi les institutions les plus concernées par ce développement et cette modernisation. C’est d’ailleurs, grâce à cet effort que l’établissement a été reconnu pour son efficacité au vu des succès obtenus au Maroc et à l’étranger.
La DGST a adopté une approche volontariste, caractérisée principalement par l'efficacité et la précision, face aux menaces terroristes, ce qui lui a permis de démanteler des centaines de cellules affiliées à des organisations extrémistes nées dans le Moyen orient, dans la région du Sahel ou au Sahara. Pour son efficacité et son professionnalisme, la DGST a reçu les éloges des grandes capitales mondiales, comme Washington, Paris ou Bruxelles...
Différentes unités composant les Forces spéciales
Pour démanteler les cellules terroristes, la Direction générale de la surveillance territoriale dispose de forces spéciales dotées d'une formation poussée, leur permettant d'effectuer des tâches délicates et à haut risque avec efficacité.
Yabiladi a ainsi visité le siège de la DGST à Rabat, et a pu rencontré les membres de ces forces pour avoir une vision plus précise de leurs capacités et de leur niveau de préparation pour protéger le pays des dangers qui le guettent. Ces membres des forces spéciales méticuleusement sélectionnés, sont toujours sur le qui-vive, car toujours en première ligne pour protéger le royaume des dangers terroristes.
Ces forces spéciales, qui s'entraînent quotidiennement et intensivement sous la supervision de spécialistes dans différents domaines, sont réparties en plusieurs unités et équipes qui se complètent. La première unité est spécialisée dans l'ouverture de portes et sa mission est de préparer le terrain (aux autres unités) en un temps record. La tâche de l'unité d’«escalade» consiste, pour sa part, à escalader les clôtures et à pénétrer dans les zones d'opérations sans éveiller l'attention des suspects. L'équipe technique travaille, quant à lui, à l'enlèvement des mines afin de sécuriser le terrain pour le reste du personnel des forces spéciales et le grand public.
L'équipe de tireurs d'élite se compose des meilleurs éléments des unités spéciales en terme de tirs de précision et de sang froid. Ils sont choisis pour leur grande capacité de concentration, visant des cibles fixes et mobiles à plusieurs centaines de mètres. L'erreur n'est pas une option pour cette équipe, car elle peut très rapidemment compromettre une mission ou coûter la vie à un membre de l'unité d'intervention.
Un nouvel institut de formation
Le siège de la Direction générale de la surveillance territoriale comprend aussi un institut de formation spécialisé, inauguré par le Roi Mohammed VI le 24 avril 2018. Il s'étend sur une superficie de 35 000 mètres carrés et comprend un auditorium pour les conférences, onze salles d'études, un laboratoire pour les langues étrangères, une salle de séminaire, une bibliothèque ainsi que des installations pour le personnel enseignant et administratif.
Il comprend également une résidence d'hébergement, équipée d’une clinique médicale, une salle d'éducation physique et de sport et une mosquée. Cet institut dispose aussi d'un dépôt de munitions, d'un champ de tir et d'un parcours d'obstacles dans lequel les fonctionnaires de cet établissement effectuent leur entraînement quotidien. Dans un environnement verdoyant et apaisant où cohabitent des oiseaux migrateurs, il est difficile de se rendre compte qu'ici se joue la sécurité du territoire. C'est probablement de ce contraste que nait l'equilibre.