Le député LR Guillaume Peltier avait publié fin novembre sur Facebook une lettre qu’il avait adressé au préfet du Loir-et-Cher dans laquelle il faisait remonter être «alerté par de nombreux compatriotes sur les dérives communautaristes et islamistes dans le département», n’acceptant pas en tant que député «que l’autorité et nos lois soient bafouées».
Le préfet François Pesneau répond au député en regrettant «une certaine confusion» de l’élu, rapporté par la Nouvelle République. Alors que le député déplore que «quatorze mosquées en activité en Loir-et-Cher n’aient pas signé la charte de l’islam» et que «plusieurs écoles coraniques et même un collège sont dirigés par les Frères musulmans et des salafistes», le préfet rappelle qu’il faut distinguer mosquées et associations cultuelles.
De plus, François Pesneau signale à l’élu que la charte n’est pas signée par des mosquées, mais par des fédérations membres du Conseil français du culte musulman et que parmi celles qui ne l’ont pas signées, deux sont effectivement présente en Loir-et-Cher, à savoir les fédérations turques Millî Görüs et le Comité de coordination des musulmans turcs de France. En revanche, les autres mosquées concernées n’étant pas affiliées à une fédération, il n’y a pas lieu de se référer à la charte de l’islam pour celles-ci.
Le préfet souligne une autre confusion dans les propos de l’élu, rappelant que les écoles coraniques ne sont en aucun cas des établissements scolaires, autrement dit des écoles hors contrat, mais «l’équivalent de la catéchèse et cela se passe en dehors des cours». Et le préfet tient à rappeler que l’enseignement des écoles hors contrat d’obédience musulmane dans le département, au nombre de deux, font l’objet de la plus grande vigilance de la part de l’Éducation nationale.
Alors que le député Guillaume Peltier avait voté contre la loi confortant le principe des respects de la République, le préfet rappelle qu’elle «renforce les contrôles et assouplit les procédures de fermetures administratives, même temporairement, de structures qui ne respecteraient pas les valeurs de la République» mais qu’aucun manquement n’a jusqu’ici été relevé lors des différents contrôles effectués en Loir-et-Cher, «on n’a pas de difficulté particulière» conclut-il.