Après avoir boudé deux conférences sur la Libye organisées par l’Allemagne, en octobre 2020 par visioconference, et en présentiel en juin dernier, le Maroc a pris part aujourd’hui à la réunion de Paris sur cette crise.
La délégation marocaine a été conduite par le ministre des Affaires étrangères. A cette occasion, le chef de la diplomatie a présenté aux participants l’approche de Rabat sur la solution à la guerre en Libye «fondée sur le respect de la volonté libyenne et le bannissement de tout paternalisme». Ce qui «a permis des avancées majeures entamées par la conclusion en décembre 2015 de l’Accord politique de Skhirat», s’est-il félicité.
«Le Maroc est prêt à soutenir tout ce sur quoi les Libyens se mettront d’accord ; et cela, les frères libyens le savent fort bien», a affirmé Nasser Bourita qui a souligné la nécessité d’une transformation du rôle de la communauté internationale et des partenaires de la Libye.
En principe des élections présidentielles en Libye sont prévues le 24 décembre. Néanmoins, des obstacles se dressent encore devant la tenue de ce scrutin. Le président du Haut Conseil d'État libyen, Khaled Mechri, proche de l’axe Turquie-Qatar-Frères musulmans, a déjà annoncé la couleur. «Nous avons de réelles inquiétudes quant à l'élection d'un président en l'absence d'une constitution», a-t-il déclaré mercredi 10 novembre.
Le Maroc a réuni, les 30 septembre et 1er octobre, des représentants du Haut Conseil d’Etat (Ouest) et le Parlement (Est) pour justement parvenir à un accord sur les critères d’éligibilité des candidats aux élections présidentielles et législatives. Une rencontre qui s’est conclue sans compromis.