Le suicide des policiers est un fait inhabituel au Maroc. Et pourtant, les cas, officiellement déclarés, se succèdent. Le samedi 14 juillet à Casablanca, un agent de la sûreté, âgé de 57 ans et père de trois enfants, s’est donné la mort d’une balle tirée de son pistolet de service. L’incident s’est produit dans la maison de la victime. Les causes de ce suicide ne sont pas encore élucidées, donnant lieu à un foisonnement des versions, totalement contradictoires les unes des autres.
Cet acte ne constitue pas un fait isolé, puisque toujours à Casablanca, un policier s’est tué, fin mai, dans les mêmes conditions citées plus haut. Loin de la grande métropole économique, la ville de Laâyoune, au Sahara, a connu le suicide d’un policier, mort d’une balle tirée dans la tête avec son pistolet de fonction. Dans son édition d’aujourd’hui le quotidien Al Khabar parle du suicide d’un agent de la sûreté. L'incident s’est produit cette fois à Larache.
Des psychotérapeutes consultés par la DGSN
Outre ces actes, la semaine dernière, un policier a tué une petite fille d’une balle. Des troubles psychiques et sociaux sont présentés comme des causes éventuelles à l’origine de cet assassinat. La multiplication des suicides dans les rangs des hommes en uniformes bleues suscite de nombreuses interrogations sur notamment les conditions de travail des policiers et les pressions que subissent les agents en bas de l’échelle administrative dans le cadre de l’accomplissement de leurs missions. C’est dans ce contexte que le quotidien Al Massae, rapporte que ces suicides interpellent la direction générale de la sûreté nationale. La DGSN aurait consulté des psychothérapeutes pour en savoir les raisons.
En 2010, les policiers avaient bénéficié d’augmentation significative dans leurs salaires. En 2011, le gouvernement Abbas El Fassi, en plein printemps arabe, leur accordent, au même titre que les agents de la fonction publique et les militaires, 600 dh de plus par mois.