Pour sa première visite au royaume, Khaled Mechaal n’a pas tari d’éloges sur l’approche marocaine du printemps arabe, qu’il qualifie de «modèle» et d’ «avant-gardiste». Vedette incontestée de la cérémonie d’ouverture, samedi à Rabat, du 7ème congrès du PJD, le président du Bureau politique du Mouvement de la résistance islamique palestinienne (Hamas), dans une allocution, s’est dit «très heureux du modèle marocain pour aborder «le printemps arabe» et les dirigeants arabes doivent suivre le même chemin pour arrêter l’effusion du sang et les conflits… Nos peuples sont grands et respectueux et souhaitent le bien à leurs pays et dirigeants», souligne une dépêche de la MAP.
Khaled Mechaal a tenu à préciser, devant une forte assistance, qu’il est au Maroc sur une «invitation du secrétaire général du parti de la Justice et du développement, Abdelilah Benkirane». Il a par ailleurs relevé que le Maroc «reste au centre des préoccupations du monde arabe». Mechaal n’était pas le seul représentant du mouvement Hamas au 7ème congrès du PJD, Khalil Ismail El Haya, le chef du groupe des députés islamistes au parlement palestinien, y était également.
Le 7ème congrès du PJD a connu également la présence d’une figure féminine de réputation internationale. Il s’agit de la Yéménite Karman Tawakkul, lauréate du prix Nobel de la paix en 2011.
Des ministres ont boudé le congrès
La séance d’ouverture de la messe de la Lampe a connu des absences remarquées. A commencer d’abord par les ministres du gouvernement Benkirane, comme c’est le cas de Lahcen Haddad, Mohamed Ouzzine et Aziz Akhennouch, respectivement à la tête des départements du Tourisme, la Jeunesse et des Sports et l’Agriculture. Le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, a également boudé le congrès du PJD. L’homme est connu pour son opposition à la ligne politique prônée par les «frères» de Benkirane.
Le PS français a également choisi la chaise vide. Les camarades de François Hollande ont tout simplement décliné l’invitation du PJD. En revanche, le PP (Partido Popular) au pouvoir en Espagne, a opté pour une faible représentation, dépêchant à Rabat la députée, Carmen Quintanilla. Les Tunisiens d’Annahda, islamiste au même titre que le PJD, se comptent parmi les absents mais pour d’autres raisons : ils tenaient leur 9ème congrès.