La compagnie aérienne chargée de faire sortir Brahim Ghali de l’Espagne en pleine crise avec le Maroc n'a dû payer que 489,86 euros pour utiliser l'aéroport de Noain à Pampelune pendant 62 minutes et en dehors de ses heures normales. C’est ce qui ressort d’une facture fournie au journal ABC par ENAIRE, l'organisme espagnol chargé de la gestion des aéroports en Espagne et du trafic aérien.
Cette facture a été émise à la compagnie française Airlec Air Space, dont l’un des avions médicalisés a atterri dans ledit aéroport le 1er juin à 22h21 pour décoller, avec Brahim Gali à son bord, une heure plus tard, précisément à 23h23. Le document se compose en trois parties seulement, qui correspondent aux prestations de l'aéroport de Pampelune utilisées par la compagnie aérienne française sous contrat pour faire transférer Ghali de l’Espagne vers l’Algérie.
La plus importante sommes a été le «débarquement en dehors des heures» ordinaires, qui n’a coûté que 432 euros, alors que le service moins cher a été le service météo, facturé à 2,56 euros. De plus, la compagnie aérienne a payé 54,85 euros pour le trafic aérien à l'aérodrome, sous forme d’assistance technique sollicitée pour atterrir et décoller en toute sécurité, détaille-t-on. Et de préciser que la facture ne comprend pas plus de services pendant l'heure où l'avion médicalisé était à l'aéroport de la capitale navarraise.
ABC rappelle que le secrétaire général du Front Polisario est arrivé en Espagne incognito et sous un faux nom, le 18 avril dernier, après avoir atterri à la base aérienne militaire de Saragosse, d'où il a été transféré dans un hôpital de Logroño. Il y est resté plus d'un mois jusqu'au 1er juin, jour de son audience, par visioconférence, devant l’Audience nationale suite à des accusations pour crimes contre l'humanité, génocide et torture. Le même jour, peu avant minuit, Ghali a quitté l'Espagne depuis l'aéroport de Pampelune.