9 ans. C’est le temps que passera en prison Mohamed Jratlou, père de Younès, le petit garçon belgo-marocain qui avait été retrouvé mort dans une rivière à la frontière entre la Belgique et la France en 2009. Une affaire que suit Yabiladi depuis 2009. Mohamed Jratlou a été condamné pour homicide involontaire et coups et blessures par la cour d'assises du Hainaut à l’ouest de la Belgique. S’il avait été reconnu coupable d’homicide volontaire, il aurait écopé d’une peine de prison de 30 ans. Ce verdict vient mettre un terme à 10 jours de procès douloureux surtout pour la mère du petit garçon qui avait témoigné à la barre la semaine dernière en larmes. Néanmoins, elle a toujours clamé l’innocence de son mari et a affirmé que son mari ne pouvait pas faire de mal à ses enfants.
Objet encombrant
Deux choses ont pesé pour que le jury arrive à ce verdict. D’une part la manière violente dont est mort le petit Younès, souligne lalibre.be. Le petit garçon a d’abord assisté à une dispute violente entre ses parents et a vu sa mère se prendre des coups par son père. Ce qui a été jugé traumatisant pour le petit garçon. Vient ensuite la manière dont est mort Younès, qui pour rappel est mort par asphyxie après qu’on lui ait porté des coups à la poitrine et au visage, avait constaté l’autopsie. Puis le corps a été «jeté à l’eau comme un déchet, un objet encombrant pour mieux brouiller les pistes», souligne le site d’information belge.
En outre, l’autre aspect qui a pesé également dans la balance pour arriver à ce verdict est la personnalité de Mohamed Jratlou. Tout au long de ces 10 jours de procès, la cour a entendu des experts psychologiques et des témoignages de la famille qui ont expliqué que le père était quelqu’un de violent et qu’il pouvait passer à l’acte «lorsqu’il vit une situation qui lui échappe».