La responsabilité du représentant légal de l’entreprise Bombonette, pour laquelle la Marocaine Laila El Harim travaillait à Camposanto (province de Modène), a été engagée, dans le cadre de l’enquête sur la mort de l’employée à l’usine de conditionnement. Selon le média italien Il Fatto Quotidiano, le nom de la firme figure désormais sur la liste des suspects pour homicide involontaire. Des sources informées indiquent que la double-serrure de la machine à découpe, où la défunte a été coincée, ne pouvait être actionnée que manuellement mais jamais de manière automatique.
Pour les besoins des investigations, le procureur de Modène a ordonné la saisie de l’engin et la réalisation d’une autopsie. Ces deux procédures permettront de reconstituer les faits et de mettre la lumière sur ce qui s’est passé, durant les derniers moments avant que Laila ne se retrouve bloquée «sans pouvoir ressortir de la grosse machine», selon les premiers éléments. La conformité des machines aux exigences de sécurité technique est également étudiée.
Mère d’une fille de 4 ans, Laila, âgée de 40 ans, résidait en Italie depuis vingt ans. Elle «avait été embauchée avec un CDI à temps plein» et le jour du drame, «elle avait commencé le travail à 5h50 du matin», selon une note de l’enquête, citée par la même source.