Le Polisario s’invite à la dernière crise entre le Maroc et l’Algérie, portant sur l’autodétermination de la Kabylie. Son représentant à New York, Sidi Mohamed Ammar a condamné, dans des déclarations à une radio algérienne, un «comportement irresponsable», un «autre chapitre visant les pays qui soutiennent les causes justes» et «une tentative de détourner l’opinion publique marocaine, avec des questions infondées, de la crise structurelle dont souffre le régime marocain».
Ammar a en revanche indiqué que «l’appui de principe de l'Algérie sœur à la question du Sahara occidental est fondé sur des principes, enraciné et guidé par une longue histoire de lutte acharnée contre le colonialisme», ajoutant qu’il est également «fondé sur les règles de la légitimité internationale et les résolutions de l'Organisation de l’union africaine, de l'Union africaine et de l'ONU».
Le 15 juillet, le représentant permanent du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale a plaidé les revendications du peuple kabyle, dans sa réponse à l'intervention du nouveau ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, largement en faveur du Polisario, durant le débat général de la réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés.
Le diplomate marocain a pointé du doigt les contradictions de l’Algérie qui «se dresse en fervent défenseur du droit à l’autodétermination» mais «refuse ce même droit au peuple Kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère». Dimanche, Alger a rappelé son ambassadeur à Rabat et n'a pas écarté la prise d'autres mesures contre Rabat, d’autant que des voix en Algérie demandent la rupture des relations.