Le Conseil de sécurité de l’ONU a été saisi de la lettre, envoyée le 19 avril par le mouvement Sahraouis pour la paix (MSP), au Secrétaire général de l’ONU au sujet des violations du cessez-le-feu au Sahara par le Polisario. Dans cette première lettre au Conseil de sécurité, le mouvement dissident du Polisario fait part de sa «préoccupation face aux risques qui se profilent dans la région suite à la rupture unilatérale par le Polisario du cessez-le-feu établi depuis 1991».
«Nous sommes préoccupés par le fait que de tels développements et l'entêtement du Polisario à persister à ignorer le cessez-le-feu risquent de placer une fois de plus notre région au bord du précipice», souligne Hach Ahmed, premier secrétaire du MSP, dans cette lettre transmise au président du Conseil de sécurité par l’ambassadeur représentant permanent de la Guinée Bissau à l’ONU, et distribuée aux quinze membres du Conseil.
Cette lettre sera publiée en tant que document officiel et consignée dans les annales officielles du Conseil de sécurité. Le mouvement Sahraouis pour la Paix y attire l’attention sur le fait que cette «fuite en avant» des séparatistes n'a d'autre explication que «l'absence d'une solution politique et durable qui mettrait fin aux souffrances de la population sahraouie dans les camps de Tindouf et permettrait la réconciliation souhaitée».
«Il est urgent, plus que jamais, que la communauté internationale s'engage fermement à faire avancer le processus politique pour parvenir, dès que possible, à une solution juste et durable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies», souligne Hach Ahmed, qui n’est autre que le frère de l’ancien représentant du Polisario à New York, Boukhari Ahmed, décédé en 2018.
Tout en appelant la communauté internationale à soutenir les efforts visant à la nomination d'un nouvel Envoyé personnel au Sahara, Hach Ahmed a également exhorté «toutes les parties à participer à la dynamique positive» que le Secrétaire général de l’ONU essaie d'insuffler au processus.