Le ministre algérien des Affaires étrangères s’est entretenu par téléphone, ce mercredi 29 avril, avec son homologue américain, Antony Blinken. Les discussions ont porté sur «les moyens de redynamiser et renforcer le partenariat stratégique entre l'Algérie et les États-Unis d'Amérique dans divers domaines, ainsi que d'échanger les vues sur des questions régionales d'intérêt commun, en particulier la situation au Sahara occidental, en Libye et au Mal», a écrit Sabri Boukadoum.
في اتصال هاتفي مع كاتب الدولة الأمريكي، توني بلينكن، تم التطرق إلى سبل احياء وتقوية الشراكة الاستراتيجية بين الجزائر والولايات المتحدة الاميركية في مختلف المجالات وكذا تبادل وجهات النظر حول القضايا الاقليمية ذات الاهتمام المشترك خاصة الأوضاع في الصحراء الغربية، ليبيا ومالي. pic.twitter.com/QGJHu69dL5
— Sabri Boukadoum | صبري بوقدوم (@Boukadoum_S) April 29, 2021
Le secrétaire d'Etat américain s'est quant à lui contenté d'évoquer le désir mutuel «de stabilité et de prospérité en Libye et au Sahel».
Good to speak with Algerian Foreign Minister Boukadoum and reaffirm the importance of our relationship to help us advance our shared interests. We discussed our desire to see stability and prosperity in Libya and the Sahel, and I was glad to extend wishes for a happy holy month.
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) April 29, 2021
Cet appel entre les deux chefs de diplomatie intervient une semaine après la réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’examen du différend régional, marquée par le rejet d’une proposition américaine, appelant les parties à adopter une attitude «constructive» et «éviter l’escalade».
Une initiative qui a suscité quelques grincements de dents de la part de certains officiels marocains. En témoigne, la tribune signée par le Sahraoui Mohamed Saleh Tamek, directeur général de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Cet ancien cheikh du processus d’identification des électeurs au referendum s’est dit «déçu» de la position des Etats-Unis lors de la séance de l’instance exécutive de l’ONU.
Les entretiens entre Blinken et Boukadoum ont été précédés par la proposition du président Joe Biden de Mme. Elizabeth Moore Aubin ambassadrice en Algérie.
Depuis l’investiture du nouveau locataire de la Maison blanche, le seul contact officiel entre l’administration Biden et le Maroc reste la discussion entre John Kerry et Nasser Bourita, en marge de la réunion virtuelle «Climat et Développement», tenue le mercredi 31 mars au Royaume-Uni.
Pour mémoire, en juillet 2016, Antony Blinken, alors n°2 de la diplomatie des Etats-Unis sous la présidence Obama, avait effectué une tournée maghrébine, marquée par un accueil froid au Maroc, alors qu'il avait été traité avec plus d’égards à Alger.