Alors que le mois de Ramadan, ayant débuté mardi en France, coïncide à nouveau avec le couvre-feu, les musulmans de France bénéficieraient d'une certaine souplesse. Selon le Parisien, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a informé les musulmans de France «qu’il est toléré de se rendre au lieu de culte le plus proche de son domicile pour accomplir la prière du matin (qui peut être avant 6 heures, NDLR)».
Le média explique que «cette dérogation est accordée par le ministre de l’Intérieur à la demande du CFCM». Ce dernier «recommande aux imams de retarder cette prière dans la mesure du possible pour permettre un usage utile et limité de la dérogation».
Ces deux derniers jours, une autre consigne de ne pas verbaliser les musulmans circulant entre 19 heures et 22 heures a créé une polémique. Décidée par la préfète du Tarn (département français de la région Occitanie), elle a été reçue le mercredi 14 avril par les gendarmes et les policiers du département. La consigne assurait que «les pratiquants sont autorisés par la préfecture à dispenser l'aumône (se traduisant par la livraison de nourriture à des amis, famille...)», ajoute le Figaro.
La préfète y explique que «le créneau nocturne correspond à la rupture du jeûne et il est potentiellement susceptible de générer des rassemblements sur la voie publique ou aux abords des mosquées», ajoute le média local Le Journal d’ici.
Toutefois, après avoir provoqué l’ire de l’extrême droite, la préfecture a fini par apporter un «démenti formel», en assurant que «le couvre-feu s’applique à tous sans aucune distinction» et que «toute personne contrevenant aux règles du couvre-feu doit faire l’objet de verbalisation».