Les autorités françaises ont annoncé que sur la base d’informations communiquées le 1er avril 2021, les services de sécurité français ont procédé à la neutralisation d'une islamiste française acquise à Daech et porteuse de projets terroristes. Dans un communiqué, les services sécuritaires français précisent que sa neutralisation s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche, à Béziers. Agée de 18 ans, l'islamiste française avait des projets terroristes visant des églises au sud de la France.
«Des données hautement opérationnelles transmises aux services de renseignement français relatives aux projets terroristes imminents planifies par cette extrémiste, de concert avec des cadres de Daech, ont été à l'origine de l'avortement d'équipées de grande ampleur sur le sol français», reconnaissent les autorités françaises.
La même source précise que «cette opération a permis la saisie au domicile parental de la mise en cause, jouxtant une église, de plusieurs matières suspectes, dont un sabre, des engins explosifs artisanaux à base de bouteilles scotchées et des billes».
Des renseignements du Maroc concernant une «Franco-marocaine»
Une source proche du dossier, contactée par Yabiladi, confirme que «l’alerte a été donnée par la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire, Maroc) à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, France) dès vendredi, dans le cadre de la coopération antiterroriste». «Le Maroc aurait indiqué des renseignements précis concernant une Franco-marocaine», précise-t-elle.
Si l’action rapide et efficace de la police française est à souligner, les autorités et les méfias français ont passé sous silence la contribution du Maroc pour ce coup de filet qui a permis d'éviter le pire.
Quatre autres femmes dont une mineure ont été également arrêtées à Béziers dans le cadre de cette même opération. Les médias français précisent qu’il s’agit de la mère et trois sœurs de la personne initialement visée par l'opération. «Elles étaient présentes au domicile de la première», précise-t-on.
L'interpellation a eu lieu dans le quartier populaire de La Dévèze, au sud-est de Béziers, selon Le Point. L'hebdomadaire, qui a cité une source locale, a ajouté que ces femmes «étaient connues pour être radicalisées» et certaines d'entre elles sont aussi connues «pour avoir visionné des vidéos de Daech». Toutefois, «aucune des cinq femmes placées en garde à vue n'est connue des services de police».
L'enquête du Parquet national antiterroriste est ouverte pour «association de malfaiteurs terroriste» et «détention et fabrication d'explosifs en relation avec une entreprise terroriste» afin de déterminer la nature du projet éventuel, selon l’AFP. Celle-ci rapporte aussi, lundi, que les gardes à vue de la jeune fille de 18 ans et de deux autres femmes de sa famille ont été prolongées de 48 heures, tandis que celle de sa sœur mineure a été levée, lundi soir, sans poursuite à ce stade.
Yabiladi a contacté le ministère de l'Intérieur français pour plus d'information quant à la collaboration antiterroriste franco-marocaine dans cette opération. Nous attendons les réponses aux questions envoyées par email, pour une publication ultérieure.