A la veille du conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD), qui se tient ce weekend au Maroc, plusieurs sections du PJD à l'étranger ont adressé une lettre ouverte aux membres du conseil national de la formation politique. Elles ont ainsi demandé à «donner l’opportunité à des leaders alternatifs capables de gérer la prochaine étape».
La lettre, parvenue vendredi soir à Yabiladi, est signée par les sections du parti en France, au Canada, en Belgique, en Italie, au Danemark et aux Pays-Bas. Celles-ci affirment avoir suivi, avec beaucoup d’inquiétude, une «série de positions négatives» du parti, à commencer par le «blocage gouvernemental» survenu en 2017, le projet de loi sur l’enrichissement illicite et le rapport sur les carburants au Maroc.
Elles évoquent aussi des «projets de lois choquants» qui sont «sans lien avec l’identité» du parti, ni avec «les aspirations du peuple marocain». Les sections citent à cet égard «la Loi-cadre pour l’enseignement», «la normalisation avec l’entité sioniste» et récemment le «projet de loi relatif à la légalisation du cannabis».
Les sections plaident ainsi pour «une évaluation de la participation politique depuis une position de responsabilité, surtout si la Cour constitutionnelle approuve la nouvelle loi électorale», en appelant par ailleurs à «limiter les impacts de la normalisation et empêcher les membres du parti, surtout les ministres, à émettre des déclarations provocatrices au peuple marocain».
Les sections du PJD exhortent enfin les membres des groupes parlementaires au PJD à «voter contre le projet de loi relatif à la légalisation du cannabis».