Le Maroc se prépare à réorganiser ses lobbys officiels aux Etats-Unis. C’est du moins ce qu’a annonce une publication américaine spécialisée. «Le Maroc se sépare des lobbyistes après avoir obtenu la victoire du Sahara occidental sous Trump», a écrit le lundi 22 février Foreignlobby.com.
«Le 17 janvier, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a mis fin à son contrat de 75 000 dollars par mois avec JPC Strategies, propriété républicaine, selon un nouveau dossier de lobbying. La société, qui fait affaire sous le nom de Gentium Strategies, a été fondée par James Christoferson, ancien directeur de cabinet adjoint du sénateur du Texas Ted Cruz (Républicain )», un des fidèle de Donald Trump. Cette séparation est intervenue quelques jours avant l’installation d’une nouvelle administration démocrate à la Maison blanche.
Le média précise que cette réorganisation est normale, rappelant que le Maroc avait recruté JPC pour la première fois en janvier 2018, peu de temps après s'être séparé des lobbyistes démocrates après l'élection du président Donald Trump. Auparavant, cette mission était confié au Centre marocain américain pour la politique et son président Edouard Gabriel, ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc (1998-2001), également conseiller pour la campagne présidentielle d'Hillary Clinton en 2016.
Foreignlobby précise que ni JPC ni l'ambassade du Maroc à Washington n'ont souhaité commenter la séparation. Pour rappel, l'ambassade a un autre contrat de 40 000 dollars par mois avec ThirdCircle. En 2015, les lobbyistes marocains avaient convaincu le Congrès d'exiger qu'une partie de l'aide américaine au Maroc soit consacrée à des programmes au Sahara occidental, offrant ainsi une reconnaissance de facto à ses revendications sur le territoire. Ce «cadeau» avait été approuvé par le président Barak Obama lors de sa rencontre, du 22 novembre 2013 à la Maison blanche, avec le roi Mohammed VI.