Les étudiants de l’Institut national des postes et télécommunications (INPT) ont maintenu leur grève ouverte, annoncée le 5 janvier dernier, face aux problèmes financiers qui entravent le déroulement de leurs cours en ligne ainsi que les contraintes de couverture réseaux dans certaines régions, sans pouvoir se loger à la résidence de l’établissement.
Dans un avis annonçant la grève, parvenu à Yabiladi, les étudiants exigent par ailleurs de «r'une explication officielle de la part de l’administration concernant l'impossibilité de réouvrir la résidence au profit des étudiants». Dans ce contexte, un boycott total des cours à distance s’est organisé depuis janvier, ce modèle d’enseignement étant adopté depuis mars 2020 sans résoudre les autres problèmes des étudiants.
Depuis la reprise des activités, «la plupart des écoles et instituts supérieurs privés offrent à leurs étudiants la possibilité de choisir entre les deux modes ; l’enseignement à distance, en alternance ou en présentiel», ce qui n’a pas été le cas dans les écoles d’ingénierie.
La qualité de la formation des ingénieurs, notamment à l’INPT, a été fortement impactée. Le communiqué des étudiants déplore «l’absence des outils que requiert la partie pratique nécessitant des séances présentielles des enseignants et des apprenants dans leur institut, afin de permettre l’accès aux équipement, aux laboratoires et aux salles spécialisées». Ces conditions n’accompagnent pas non plus «les aspirations des futurs ingénieurs et les exigences du marché de l’emploi».
Dans un autre registre, ils soulignent qu’en l’absence d’accès au logement universitaire à l’INPT, à cause des mesures sanitaires liées à la pandémie du nouveau coronavirus, «certains étudiants issus des zones reculées au Maroc ont un accès limité à Internet, voire n’y ont pas accès». Vu les circonstances, les étudiants appellent à «une intervention urgente des parties concernées afin de sauver ce qui peut encore l’être de l’année universitaire».