Le Parlement est entré dans la ligne de l’affaire des mineurs marocains maltraités par des policiers espagnols, ayant fait l’objet d’une convocation, cette semaine, de l’ambassadeur espagnol par les autorités marocaines.
Ainsi, le parti de l’authenticité et la modernité (PAM) a appelé, par le biais de ses élues Latifa El Hammoud et Meryem Ou-Hssata, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, de dévoiler les mesures prises par son ministère pour soutenir et protéger les droits des Marocains victimes des violations documentées dans la vidéo relayée par des médias. Les deux élus ont exigé une politique gouvernementale de suivi de la situation des Marocains en particulier les mineurs, surtout en Espagne.
Meryem Ou-Hssata a estimé que la vidéo expose ce qui est devenu une «politique discriminatoire et raciste pratiquée par les autorités d'immigration espagnoles contre les immigrés marocains». Elle a dénoncé que «les autorités espagnoles ont violé toutes les lois et conventions internationales relatives à la protection des droits de l'Homme et des droits de l'enfant», rappelant le décès du Marocain Ilias Tahiri, surnommé le George Floyd espagnol. L’occasion pour elle de déplorer que cette affaire n’a pas fait réagir les autorités marocaines. Pour sa part, Latifa El Hammoud a exprimé sa condamnation de ce comportement «inhumain». «Le dilemme des mineurs marocains non accompagnés s'aggrave de jour en jour», a-t-elle mis en garde.
Mercredi, le gouvernement marocain a exprimé sa «préoccupation» auprès de l'ambassadeur d'Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, convoqué le même jour au siège du ministère marocain des Affaires étrangères. Un mécontentement qui fait suite à la diffusion d’une vidéo où certains agents de la police nationale apparaissent en train de réprimer des jeunes mineurs marocains dans un centre situé à Gran Canara.