La perspective de la tenue du prochain sommet Maroc-Espagne, encourage les milieux d’affaires à Melilla à présenter leurs projets. Enrique Alcoba, le président de la Confédération des entrepreneurs a émis le vœu que la réunion de haut niveau, annoncée par Arancha Gonzalez en février, examine «la connexion maritime» entre la ville et le port de Beni Nsar.
«Nous espérons que les autorités marocaines donneront le feu vert à l'établissement de cette liaison maritime, ce qui permettra le transit des personnes et l'échange de produits.»
Alcoba a souhaité que le Maroc «ne dresse pas d’obstacles» au transit des navires. «Si le pays voisin nous ferme les portes, nous allons devoir chercher d'autres solutions, mais nous avons bon espoir», a-t-il plaidé. Il se réfère ainsi au projet de la ligne maritime entre Melilla et Ghazaouet en Algérie.Face à une fermeture des frontières, qui pourrait durer au-delà de mai, «nous n'avons que le bateau et l'avion», a-t-il affirmé dans des déclarations rapportées par Melilla Hoy.
Le président de la Confédération a également abordé la fermeture par le Maroc de la frontière commerciale, en vigueur depuis le 1er aout 2018. A cet égard, il a invité le gouvernement marocain à négocier avec l’Espagne une solution à ce problème.
Soufflant le chaud et le froid, Alcoba a souligné qu’une «amélioration» des relations avec le Maroc facilitera «la réouverture de la frontière et des douanes», tout en vantant les avantages d’une connexion maritime avec l’Algérie sur le secteur touristique à Melilla.
Lundi, la ministre espagnole des Affaires étrangères a annoncé avoir examiné, le 30 décembre, avec son homologue marocain Nasser Bourita, la préparation du prochain sommet entre les deux pays.