L’escalade entre le Maroc et l’Algérie, préoccupent les intellectuels arabes. A l’initiative de l’écrivain libanais Jalloul Faysal et de l’ancien ministre tunisien de la Formation professionnel, Fethi Belhadj, une centaine d’écrivains, de peintres et d’universitaires ont apposé leurs signatures à une pétition exhortant les deux Etats maghrébins à la retenue.
Les signataires se disent parfaitement conscients que «la stabilité du grand Maghreb arabe dépend du règlement des différends entre le Maroc et l’Algérie. Un objectif qui passe nécessairement par la restauration de la confiance entre les deux pays».
Les intellectuels appellent à l’ «arrêt des campagnes médiatiques» et à «chercher, en dehors du tapage médiatique et des réseaux sociaux, des scénarios réalistes pour résoudre les problèmes en suspens». Ils plaident aussi pour l’adoption du principe du «ni gagnant ni perdant dans la résolution des problèmes persistants au Maghreb».
Cette initiative n’est pas sans rappeler d’autres actions portées par des représentants de la société civile dans la région maghrébine mais restées sans effet sur les profondes divergences entre Rabat et Alger. Ainsi en décembre 2013, 500 intellectuels marocains et algériens ont signé une pétition réclamant des responsables politiques des deux Etats à emprunter la voie de la paix. Sept années plus tard, un autre groupe d'intellectuels remettait au goût du jour une demande similaire.