Le Polisario a désormais dans son viseur l’instance exécutive de l’ONU. «Au même titre que la MINURSO, le Conseil de sécurité est également une partie du problème», a estimé son «ministre des Affaires étrangères» dans des déclarations accordées ce mardi au quotidien Le Soir d’Algérie, Salem Oul Salek, dont des extraits sont repris par l’agence de presse SPS.
Le responsable a notamment reproché au Conseil son «échec» pour parvenir à une solution au conflit du Sahara occidental. Cette colère s’explique par la déception du Front qui s’attendait à une condamnation du Conseil de sécurité visant l’opération des Forces armées royales du 13 novembre à El Guerguerate.
Le mouvement séparatiste termine, ainsi, l’année comme il l’a débutée, en s’en prenant à une autre instance des Nations unies. Après l’organisation de son 15e congrès, fin décembre 2019 à Tifariti, le Front a accentué ses attaques contre la MINURSO au point de rompre tout contact avec la mission. Les amis de Brahim Ghali reprochaient au Canadien Colin Stewart, de refuser de rencontrer des représentants du mouvement séparatiste dans les «territoires libérés».
Cette rupture s’est traduite par les nombreux sit-in observés par des éléments du Polisario devant les sites de la MINURSO, à l'intérieur des camps ainsi qu'au niveau du mur de sécurité lors du blocage d’El Guerguerate, pour réclamer la tenue d’un referendum d’autodétermination.