Une semaine après avoir commencé leur grève et leur sit-in ouvert sur le site minier de Jbel Aouam, 300 travailleurs, dont 100 se trouvent à 700 mètres de profondeur, ont reçu le soutien du parti de la Voie démocratique ainsi que de la Fédération nationale du secteur agricole (FNSA). Dans une lettre adressée notamment au chef du gouvernement et aux ministres de l’Intérieur et de l’Emploi, le syndicat affilié à l’Union marocaine du travail (UMT) a appelé l’exécutif à une intervention immédiate, le tenant responsable de la situation et de ce qui adviendrait des grévistes.
«Les ouvriers en sit-in sous terre ont été poussés à entreprendre une telle démarche, face à l’ignorance de leur administration des engagements pris en vertu du Protocole d’accord de 2019, acté en présente d’un représentant du ministre de tutelle, malgré les résultats atteints de la part des mineurs qui ont enregistré un rendement de la mine à hauteur de 98%», lit-on dans ce courrier daté de samedi. «Notre fédération tient à la disposition de sa centrale syndicale de l’UMT tous les moyens pour un soutien humain et matériel des ouvriers, jusqu’à réponse favorable à leurs revendications», a encore souligné la FNSA.
Pour sa part, le parti de la Voie démocratique a annoncé, dans un communiqué, sa solidarité avec les ouvriers, rappelant que les mines de Jbel Aouam étaient particulièrement rentables dans leur production de métaux précieux, sans retombées pour la région. Elle dénonce également une «complicité» des autorités locales dans le non-respect des engagements pris à l’égard des travailleurs, en termes d’amélioration de leurs conditions de vie, de leur statut social et de la sécurité sur le lieu de travail.
Ces soutiens s’ajoutent à une mobilisation syndicale internationale, qui a appuyé l’intervention du bureau national de l’UMT pour obtenir une mise en œuvre des engagements pris par CMT pour ses ouvriers.