Le Maroc a tenu à expliquer aux membres du Conseil de sécurité les raisons du lancement, le 13 novembre, de l’intervention des FAR ayant permis une reprise de la circulation des biens et des personnes à travers le passage d’El Guerguerate. Une mission confiée au représentant permanent du royaume aux Nations unies, Omar Hilale, qui a adressé à cet effet deux lettres à l’instance exécutive.
«Cette opération a permis de mettre fin au blocage causé par les milices du Polisario et de rétablir la circulation civile et commerciale au niveau de cet axe routier reliant le Maroc et la Mauritanie.»
Hilale a précisé, dans ces deux messages, que «l’action menée par les FAR, visant à mettre un terme définitif aux violations inadmissibles par le Polisario, du cessez-le-feu, des Accords militaires et des résolutions du Conseil de sécurité a eu lieu en présence de la MINURSO, qui l’a observée entièrement. Aucune victime n’a été enregistrée durant cette action non offensive et sans aucune intention belliqueuse», indique la MAP.
Omar Hilale a rappelé aux Quinze que l’opération des FAR «a reçu un soutien fort et agissant de la part de la communauté internationale (…) d’un très grand nombre de pays africains, arabes, européens, latino-américains, caribéens et autres, ainsi que des organisations internationales et régionales».
Ces deux lettres visent essentiellement à répondre à la missive datant du 17 novembre de l’Afrique du sud, membre non-permanent au Conseil de sécurité. Son ambassadeur a réaffirmé aux Quinze le soutien de son pays au Polisario. Pretoria assumera, en décembre, la présidence tournante de l’instance exécutive de l’ONU. Une occasion pour le pays de Ramaphosa de terminer son mandat de deux années en se faisant une nouvelle fois l’avocat du mouvement séparatiste.