Les élus ont transmis au Wali de Bank Al Maghrib le mécontentement de certains marocains quant aux comportements des banques pendant la crise sanitaire.
Ainsi, profitant du passage d’Abdellatif Jouahri devant la Commission des finances à la Chambre des représentants, les groupes parlementaires ont ainsi exposé plusieurs problèmes auxquels les Marocains se sont confrontés lors des derniers mois en lien avec leurs banques.
Dans son intervention, Jamal Benchaqroun Karimi (PPS) a estimé que les banques «étaient en dehors du contexte national et solidaire». Il a affirmé que la classe moyenne a été la plus fortement affectée par le comportement des banques pendant la pandémie. L'élu a ainsi plaidé pour une révision du secteur bancaire, de façon à ce qu’il devient «patriotique», permette de relancer l'économie et les entreprises nationales et qu’il soit rentable. «Vous avez Exaucé toutes leurs demandes alors qu’ils n’ont pas répondu aux demandes des citoyens», s’est-il adressé au Wali de la banque centrale.
La députée Ghita Hatimi (MP) a rebondi sur ce dernier point, estimant que les Marocains manquent de «banques citoyennes», les établissements bancaires doivent «restaurer leur citoyenneté». Et de considérer que les mesures prises par Bank Al-Maghrib n’ont pas été reflétées auprès des citoyens, qui ont été surpris de constater des sommes importantes à régler auprès de certaines banques à cause des retards de paiement de traites.
Taoufik Kamil (UC) a dénoncé, de son coté, le fait que pendant le confinement, des entrepreneurs et des entreprises ont été sommés de fermer sans que les banques «ne leur fournissent la moindre aide», estimant que ces établissements bancaires doivent apprendre «la culture d'appartenance à la patrie».
Majda Benarbia (PJD) a souligné un autre problème. «La confiance dans la politique monétaire est un facteur déterminant, que ce soit pour les particuliers ou les investisseurs. Or, les gens ne savent pas quand est-ce que la pandémie et ses répercussions se termineront et ont peur qu’on leur saisisse l'argent sur leurs comptes bancaires, préférant le retirer, tout comme les investisseurs», a-t-elle expliqué. Elle a appelé la Banque centrale à s’adresser au grand public pour rassurer les citoyens.