Deux collégiens à Strasbourg font l’objet d’une enquête pour apologie du terrorisme. Lors des échanges entourant la minute de silence en hommage à l’enseignant Samuel Paty, lundi, ils auraient tenu des propos laissant entendre qu’ils justifiaient la décapitation, survenue le 16 octobre dernier.
L’enquête a été confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Strasbourg et à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Bas-Rhin, a appris l’AFP ce mardi auprès du parquet. Elle vise deux adolescents de 12 ans, inscrits dans des collèges publics de Strasbourg.
Deux autres incidents ont par ailleurs été signalés à la justice. Ils concernent cette fois-ci des enfants de 8 et 9 ans, inscrits dans des écoles primaires. Le parquet strasbourgeois a annoncé qu’une «évaluation sociale par les services du département» du Bas-Rhin a été ordonnée.
Depuis la décapitation de l’enseignant d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, 66 enquêtes pour apologie du terrorisme ont été ouvertes, sur la base de signalements à la plateforme Pharos, a indiqué pour sa part le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lundi devant la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Selon lui, il s’agit souvent de «jeunes personnes, qui ont entre 12 et 16 ans, qui utilisent des mots extrêmement crus», avec une «habitude face à l’hyper violence» inspirée par Daech.
Samuel Paty a été décapité, il y a une quinzaine de jours après avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mohammed, précédemment publiées par Charlie Hebdo.
Des élèves du collège où il enseignait ont été visés par une enquête, après avoir été soupçonnés d’avoir identifié l’enseignant auprès du terroriste ayant commis l’attentat.