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Grand Angle

Attentat de Conflans : Brahim C., de plaignant à gardé à vue suite à la décapitation de Samuel Paty

Quelques jours avant l’attentat de Conflans, dont a été victime le professeur Samuel Paty, le père d’une élève de sa classe a publié une vidéo et des appels à sanctionner l’enseignant pour avoir montré des photos du prophète durant son cours. Dès le début, le Franco-marocain Brahim C. a tenté de mobiliser la communauté musulmane via des messages Whatsapp, consultés par Yabiladi.

Publié
Des élèves se recueillant devant le collège de Conflans Saint-Honorine, le 17 octobre 2020. / Ph. Bertrand Guay - AFP
Temps de lecture: 4'

Trois jours après le cours où l’enseignant d’histoire-géographie, Samuel Paty, a montré des caricatures du prophète Mohammed, un parent d’élève de cet établissement a déposé plainte pour «diffusion d’images pornographiques à une mineure». Il s’agit de Brahim C., père d’une élève de 13 ans, qui a fait part à sa petite famille du déroulement du cours à son retour du collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Après l’attentat terroriste qui a visé le professeur, vendredi dernier, le ressortissant franco-marocain a été placé en garde-à-vue.

Samedi, BFM TV a rappelé la succession des plaintes, indiquant que celle de Brahim C. a donné lieu à une enquête. Le 12 octobre, soit lundi dernier, l’enseignant a été entendu par la police. Après avoir écouté la déposition du père, il a soutenu que la version du père ne rendait pas compte des faits réels, ajoutant que l’élève en question aurait été absente ce jour-là. Il a également déclaré avoir fait un cours d’éducation civique, en montrant en effet les caricatures, mais tout en soulignant que cette séquence entrait dans le cadre d’un traitement incluant une thèse, une antithèse et une synthèse sur le thème de la liberté d'expression.

A la suite de son audition, Samuel Paty a décidé à son tour de porter plainte pour «dénonciation calomnieuse». Quatre jours plus tard, il a été décapité par un jeune homme de 18 ans, et «l’objet de l’enquête est de savoir s’il s’agissait d’une vengeance», selon le média français. Sans faire explicitement référence au cours, le terroriste abattu après l’attentat a cependant donné le nom de l’enseignant, dans un tweet où il s’adresse également au président Emmanuel Macron, le qualifiant de «dirigeant des infidèles» et disant vouloir «venger le prophète».

Un signalement à la justice et aux associations

Avant de saisir la justice, Brahim C., dont les soutiens se sont mobilisés sur les réseaux sociaux après sa garde-à-vue, a appelé à des sanctions à l’encontre de Samuel Paty. Sur un groupe Whatsapp, des messages que Yabiladi a pu consulter et lui étant attribués racontent les faits, sur la base du récit de sa fille. «Ce matin, le prof d’histoire de ma fille en quatrième demande à toute la classe que tous les élèves musulmans de la classe lèvent la main. Ensuite, il leur dit de sortir de la classe car il va diffuser une image qui va les choquer. Certains sortent et d’autres refusent dont ma fille. Ce professeur diffuse l’image de notre cher bien aimé prophète», a indiqué le parent.

Evoquant «une honte venant de la part d’un professeur qui apprend à nos/vos enfants l’histoire», il promet de «ne pas laisser passer» et de saisir le directeur de l’établissement dès le lendemain, car sa fille a été «exclue pendant deux jours du collège». Dans ses messages, Brahim C. aurait également appelé d’autres parents à «écrire un courrier au directeur de l’école pour virer ce malade» (sic) et donne l’adresse à cet effet.

«Faites au minimum un courrier au collège, au CCIF, à l’inspection académique, au ministre de l’Education ou au président», aurait-il écrit plus tard, insistant en tout cas sur l’importance de «faire quelque chose». Selon lui, le défunt enseignant aurait déclaré à l’élève avoir participé à la marche de soutien à Charlie Hebdo. Plus tard, le père aurait confirmé avoir déposé plainte et avoir appelé à contacter le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

«Qui est pour mettre des caméras en classe, comme au foot», aurait-il proposé plus loin, avant d’appeler à soutenir sa fille, qui aurait été «harcelée plusieurs fois par son professeur d’histoire». Encore plus tard, Brahim C., soutenu par un islamiste franco-marocain Abdelhakim Sefrioui, aurait annoncé que la direction du collège chercherait à «couvrir» Samuel Paty, lequel, selon lui, aurait «choqué des centaines d’enfants depuis longtemps».

Un attentat suivi d’une série de polémiques

Au lendemain de l’attentat après lequel le terroriste a été tué lors d’une intervention policière pour l’arrêter, enseignants de confession musulmane comme associations ont indiqué sur les réseaux sociaux avoir été critiqués, voire menacés par différentes parties qui les tiendraient complices des faits. Dans l’atmosphère du deuil collectif, le CCIF a réagi aux polémiques, confirmant avoir été saisi par Brahim C. «Selon le premier témoignage parvenu au CCIF, l’enseignant aurait demandé aux élèves musulmans de sortir de la classe car il allait montrer le prophète Mohammed nu», a indiqué l’association, dans un communiqué.

«Au stade où en était l’affaire ce 16 octobre, l’équipe du CCIF était à l’étape des vérifications d’informations, car si effectivement nous n’intervenons pas dans les cas où le cours porte sur la liberté d’expression et qu’il se sert de Charlie Hebdo pour en parler, nous agissons lorsqu’il est question de discrimination et de fichage des musulmans», a encore souligné le Collectif. Et d’ajouter que jusqu’à ce moment-là, «aucune action n’avait été entamée». «Même si cela avait été le cas, c’est l’occasion pour nous de rappeler notre premier principe dans la lutte contre l’islamophobie : la médiation se basant sur le droit. Aujourd’hui, il est trop tard pour cela, et l’horreur qui a touché cet enseignant nous bouleverse au plus haut point», a déploré l'ong.

Plus loin, elle dément avoir «mené une campagne de harcèlement contre cet enseignant», ajoutant que «cela est faux et constitue donc une diffamation d’une grande abjection». «L’enseignant Samuel Paty fait partie de nos morts, des morts de notre pays, ceux qui sont les victimes de l’extrémisme, et avant d’en arriver à identifier les responsables, nous exprimons notre douleur et notre tristesse à la famille de cet enseignant, et celles et ceux qui lui ont été proches», a annoncé le CCIF.

Le Collectif a également annoncé un dépôt de plainte contre la députée LREM pour les Yvelines, Aurore Bergé, ainsi que Zineb El Rhazoui, qui auraient tenu le CCIF responsable des faits. Dimanche, l’élue s’est exprimée favorable à la proposition du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de dissoudre l’association. Ce lundi matin sur Europe 1, le responsable a évoqué une nouvelle fois le projet, ajoutant que BrakaCity serait également visée.

Rio de oro
Date : le 21 octobre 2020 à 20h52
Un aperçu d'une interview MM.Tijini et Geluck , caricaturiste Belge, dans ce sens ,écoutons-le video : https://www.achkayen.com/258869/.html
laotseu
Date : le 21 octobre 2020 à 19h11
Yassy37 : Bravo ! Tout est dit et très bien dit... Un grand merci...
marcopolot75
Date : le 21 octobre 2020 à 18h09
Bien dit.
yassy37
Date : le 21 octobre 2020 à 17h10
Brahim C. est un menteur . Sa fille n'était pas en classe quand Samuel Paty a donné son cours sur la liberté d'expression... C'est aussi un menteur quand il a laissé croire dans sa vidéo que Samuel Paty a "expulsé" les élèves musulmans en leur disant "Sortez". Un autre parent d'élève musulman a rapporté le témoignage de son fils. Ce témoignage démonte complètement les affabulations de énergumène Brahim C. Il y a quelques jours on apprend qu'une sœur de ce Brahim est allée rejoindre Daech en Syrie. Sa famille avait expliqué que cette sœur n'avait pas toute sa tête... Une famille de menteurs d'après un ex-agent des RG... Le profil de ce genre de personnage est connu : il veut PROFITER de la liberté et du pognon dans un pays qu'il déteste. Ces personnages sont les pires hypocrites. Car s'ils étaient un peu honnête, et s'ils sont malheureux à ce point, pourquoi ne pas aller vivre ailleurs ? Là ni lui ni sa fille ne verront jamais ces caricatures ? Ardho Allahi Wasi3a ! Non, ces types-là savent que s'ils étaient "ailleurs" dans un pays "musulman" ils ne peuvent pas profiter d'un procès et d'avocats usant du Droit qui n'est pas reconnu par leur idéologie. Donc ils sont doublement HYPOCRITES. Quand à l'autre zozo de Sefrioui, que dire si ce n'est qu'un PROFITEUR. Pourquoi a-t-il demandé et obtenu la nationalité française en se mariant à une française ? S'il déteste à ce point la France, pourquoi se "salir" avec cette double nationalité ? On verra quand (et je l'espère bien) il sera déchu de cette nationalité... et renvoyé ailleurs ! On verra à ce moment s'il ne va pas se battre coûte que coûte pour garder cette nationalité de mécréant ! Il se croit malin comme le diable. Il a toujours réussi à passer entre les mailles du filet (à se demander pourquoi ? était-il protégé ? si oui par quel service/pays de RG ?)... Bien évidement ces deux-là n'ont pas donné le couteau à ce dégénéré mais ils sont complices. A force de souffler sur les braises de la haine contre Samuel Paty , ils ont réussi leur entreprise terroriste. Samuel Paty ne fait qu'appliquer le Programme de l'Education Nationale. Pourquoi s'attaquer à lui ? Par ce qu'ils sont des lâches. Ils pensent qu'en tant que "parents" ils ont le droit d'insulter, de diffamer un prof. S'ils ont quelque chose à dire, il aurait fallu s'attaquer au ministère de l'Education Nationale, au gouvernement, au PM et au Président. Non, aucune pitié ni ici bas ni dans l'au-delà pour ces HYPOCRITES criminels. Le châtiment qui les attends INCHA'A ALLAH wa BI-IDHIN ALLAH sera de taille. Ils ont réussi à faire détester l'Islam à une grande partie du Monde. Ils ont sali notre religion. A cause de ces actes barbares, il y aura des jeunes qui vont quitter l'Islam dans les années à venir. Tous les complices se verront poser la question le Dernier Jour. S'il avaient une once d'amour pour le Prophète SAWS, ils auraient essayé de suivre son exemple. Lui qui a subit les pires insultes de son vivant, n'a à aucun moment, penser à se venger de ses bourreaux.... La vengeance, se comporter en meute pour attaquer une cible facile, ceci n'est pas et n'a jamais fait partie du comportement de notre Prophète SAWS. "C'est dur d'être aimé par des Cons" Disait une caricature de Charlie Hebdo dans la bouche du Prophète... Force est de croire qu' elle était très juste...
laotseu
Date : le 20 octobre 2020 à 13h49
"Je n'ai jamais vu toute une famille interpelée suite au meurtre d'un blanc(s)" Évidemment, avec de tels arguments, il va être difficile de débattre... Et, euh, c'est assez étrange cette dénomination de "blancs"... Vous avez vraiment l'impression que la France actuelle est semblable à la France de Vichy en 1940 ? Il y a, bien sûr, des racistes en France, et beaucoup (trop) dans la Police, mais visiblement il y en a aussi pas mal chez les musulmans, non ?
marcopolot75
Date : le 20 octobre 2020 à 13h35
Tu connais des enfants musulmans qui ont été tué devant leurs écoles par un juif? ou un chrétien ? Tu connais un fait ou un illuminé est rentré dans une mosquée et a tuer une centaine de fidèles? Tu connais un fait ou un extrémiste de droite à prix un camion et a foncé sur des enfants ou adultes musulmans? Tu connais un imam qui a été égorgé par un chrétien ? Alors pourquoi les français doivent-ils accepter que leurs concitoyens soient visés par des "terroristes" sans réagir ?
Yabi67
Date : le 20 octobre 2020 à 13h00
Certainement mais elle est appliquée qu'aux musulmans je suis désolé. Je n'ai jamais vu toute une famille interpelée suite au meurtre d'un blancs. Ce genre de pratique se fait exclusivement pour la population musulmans. Tout comme les interventions du Raid et de la BRI dans des perquisitions pour des commentaires laissés dans les réseaux sociaux. Tout ça pour intimider les musulmans et leur faire croire qu'ils sont des citoyens de seconde zone. Un blanc qui laisse des commentaires racistes qui appellent à la haine et au meurtre ne vera jamais le Raid débarquer chez lui à 4h du matin pour une affaire de terrorisme. C'est une réalité, je suis désolé.
Citation
" libre" à écrit:
Bonjour, Pour éclairer la lanterne de certains, la GAV est une mesure prévative de liberté, en cas de crime ou de délit. Elle sert à la manifestation de la vérité , éviter les déperditions des éléments matériels, pour receuillir des preuves, éviter les pressions sur les témoins. La GAV est mesure normal qui s'applique à tout les auteurs, témoins, complices en cas de crime ou de délit grave. On peut être placé en GAV est être remis en liberté faute d'éléments. Elle n'est pas réservés aux musulmans, comme vous sembler le dire . lire le Code de procédure pénal et le code pénal, celà peut toujours servir, il faut arrêter de se prendre pour une victime en permanence.
paixdanslemonde
Date : le 20 octobre 2020 à 12h16
Il s'est peux être juste plain mais faut pas oublier surtout qu'il a menti.... Si vous parlez du père de famille sur la vidéo, sa fille n'était même pas présente au fameux cours en question... Les enquêteurs semblent l'avoir démontré. De plus il dit que les enfants musulmans ont été sorti alors que tout les faits et les témoignages affirment qu'il a plutôt donné le choix de sortir ou pas afin de ne blesser personne. Donc ce prof a fait juste son boulot et il a été prévenant avec les enfants puisqu'ils ont eu le choix !!!
laotseu
Date : le 20 octobre 2020 à 10h39
Donc pour certains commentaires l'important et le tragique dans cette histoire c'est que des personnes soient mises en garde à vue, parce qu'elles ont dénoncé sur des réseaux sociaux un professeur qui faisait son travail, et d'après les témoignages nombreux, avec professionnalisme et discernement, il n'était visiblement pas un excité idéologue... le fait qu'un dérangé mental ait pu passer à l'acte avec le soutien, ne serait-ce que passif, d'aboyeurs se prétendant musulmans, est visiblement moins choquant, et que les flics et la justice fassent leur travail une grave dérive islamophobe...! Y a pas comme un problème ??!!??
libre
Date : le 20 octobre 2020 à 10h10
Bonjour, Pour éclairer la lanterne de certains, la GAV est une mesure prévative de liberté, en cas de crime ou de délit. Elle sert à la manifestation de la vérité , éviter les déperditions des éléments matériels, pour receuillir des preuves, éviter les pressions sur les témoins. La GAV est mesure normal qui s'applique à tout les auteurs, témoins, complices en cas de crime ou de délit grave. On peut être placé en GAV est être remis en liberté faute d'éléments. Elle n'est pas réservés aux musulmans, comme vous sembler le dire . lire le Code de procédure pénal et le code pénal, celà peut toujours servir, il faut arrêter de se prendre pour une victime en permanence.
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