Comme c’est de coutume, après chaque congrès, l’USFP a tenu, vendredi 24 juin 2005 dans son siège à Rabat, un point de presse. Les débats ont porté sur les résultats, les grands moments du 7e Congrès et les idées-phares dégagées. D’entrée de jeu, Mohamed El Yazghi, premier secrétaire du parti, a qualifié le Congrès de grande réussite. «Les signes du succès étaient visibles dès la phase de préparation», a-t-il indiqué.
Selon lui, c'est Mohamed Guessous qui a eu le meilleur score aux élections. Toutefois, «les chiffres rapportés par la presse ne reflétaient pas la réalité», a souligné El Yazghi pour qui le vote régional permet d’élire les deux tiers du Conseil national, qualifié de "Parlement du parti". L’objectif final de cette organisation est de garantir une répartition équitable des responsabilités au niveau des régions. El Yazghi a, par ailleurs, souligné que la commission chargée de proposer les candidats de la liste nationale en a présenté 126 au Congrès pour 84 postes.
S’agissant des élections législatives de 2007, l'USFP se dit très attachée aux principes de la démocratie et de la modernité. Le concept est certes galvaudé, mais El Yazghi veut lui donner toute sa teneur à travers des alliances. L’objectif final étant de constituer «un front démocratique et moderniste». Concernant l’alliance en vue avec le PSD d’Issa Ourdighi (des responsables de ce parti étaient présents au point de presse), l’USFP attend les résultats du prochain Congrès de ce parti à l'automne prochain pour se prononcer. Une commission conjointe formée de représentants des deux partis étudient les étapes du rapprochement.
La question sensible de la révision constitutionnelle a été évoquée durant le Congrès. «Nous avons convenu que les prérogatives et le rôle du Premier ministre devraient être revus autant que la formation du gouvernement et la deuxième chambre», a précisé le premier secrétaire du parti.
Concernant le rajeunissement de ses instances, El Yazghi a affirmé que l’USFP est le seul parti au monde à désigner un quota de 10% pour les jeunes de moins de 30 ans. Le parti a aussi décidé de faciliter les procédures d’adhésion avant le lancement d’une campagne de recrutement à l’automne prochain.
Selon lui, les changements de walis et de gouverneurs s'inscrivent dans la nouvelle philosophie de gouvernance qui vise le développement économique et la lutte contre la pauvreté.
Mostafa BENTAK
Source : L'Economiste