Elle est jeune, charmante et surtout talentueuse. On l’a déjà découverte sur le petit écran, maintenant, elle fait sa sortie sur le marché national. Avec une voix chaude aux intonations mélancoliques, Ferdaous semble conquérir le coeur avant l’ouïe. Après plusieurs participations aux concours télévisuels promotionnels de jeunes talents tels «Noujoum wa noujoum» sur 2M et Musica sur RTM, elle sort enfin son premier album «Mounajate».
Style classique empreint d’influences marocaines et orientales, les chansons dévoilent le talent de la jeune Meknassie à travers une variété de rythmes. Les paroles de Mustapha Baghdad, Ahmed Rami et Abdellah Fayçal revisitent les sujets classiques de la chanson arabe: l’amour, la jalousie, la nostalgie, la souffrance. Mais on y découvre un certain sens novateur avec des scénarios et des histoires qui se racontent au fil des mots et des mélodies. La charge émotionnelle de la voix enrouée de Ferdaous conforte cette impression de feutré.
Malgré son jeune âge, Ferdaous a cette intelligence artistique si importante pour un débutant. Elle a réussi à séduire des compositeurs marocains renommés tels Saïd Chraïbi, Adam Sekkat, Azzeddine Mountassir… Sa «Mounajate» est signée par des noms dont elle peut se recommander.
D’ailleurs, son succès remarquable en Syrie lors du Festival d’Alep 2004 a été un grand pas dans la carrière de la jeune chanteuse. L’engouement qu’elle suscite chez la presse spécialisée n’a d’égal que le fait de chanter en duo avec le grand Sabah Fakhri. Lotfi Chraïbi, producteur et fervent fan de Ferdaous, évoque l’émigration des talents vers l’Orient et déplore le silence tueur qui étouffe la chanson marocaine. La voix mélodieuse de Ferdaous rappelant Bahija Idriss et Aziza Jalal, reste toutefois sa note d’espoir…
Agée de 21 ans, Ferdaous qui suit des études en gestion et communication à Casablanca, a fait sa première expérience artistique à 6 ans avec une chanson de Oum Keltoum! La petite fille a grandi dans un milieu passionné par la chanson arabe classique et par «attarab». A 14 ans, elle rejoint le Conservatoire de sa ville natale Meknès. Deux ans plus tard, elle participe à l’émission Musica sur RTM. Le succès vient avec l’émission «Noujoum wa noujoum» de 2M en 2001. Elle remporte le prix de la meilleure voix de la région Meknès-Tafilalet lors des éliminatoires.
Hayat KAMAL IDRISSI
Source : L'Economiste